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【Tags KEI Luka tS tT tY K】 Original Music title 君の音が English music title Your Sound Is Romaji music title Kimi no Oto ga Music Lyrics written, Voice edited by KEI Music arranged by KEI Singer(s) 巡音ルカ (Megurine Luka) Click here for the original Japanese Lyrics English Lyrics (translated by Nori46): The sky scraped by a outdated broadcasting tower was still cloudy And it seemed it would never be sunny By thinking that every sun comes to an end if every night comes to an end I papered over my expectation with logics It even easily jumped over ironies I formed like barricades Though it wasn t clear if it would rain or not, I was scared of that And I put an umbrella up whenever I walked So, I overlooked the starry sky that seems like scattered jewels Though I was turning away my eyes from The colors of the days passing by The sound of yours reached me and rang Since that day, I threw my umbrella away The words I can t voice increase The feelings I can t express all increase The spilt emotion is flowing They were just supposed to evaporate and vanish But, you scooped them for me with your hands This day I live with you means more to me Than the doomsday that is not clear if it will come The seat was still unfilled and I forgot Something fills the bottom of my heart Though it was strong enough to say something like "We are born to meet", The sound of yours rang Since that day, everything started to change Though I went a long way round The place here is my everything now, so Rather than the rain that is not clear if it will come down Rather than the doomsday that is not clear if it will come There s something I just want to believe There s something I can believe An illusion that was dim at the place far beyond Became clear and showed the true image Though my hands cannot reach it yet My feet move and the beat keeps throbbing Not to turn my eyes away again From the colors of the dazzling days passing by Not to let your voice stop ringing Not to let your voice stop ringing Romaji lyrics (transliterated by Nori46): jidai okure no denpatou ga tsukisasu sora wa kumotta mama de hareru koto wa nai youna ki ga shiteita ake nai yoru ga nai to iu nara ochi nai hi mo nai to iu koto da to rikutsu de kitai wo ooikakushite sa barike-do no youni kamaeta hiniku mo sore wa karugaru to tobikoetekita furu ka wakara nai ame ni obiete kasa wo sashite aruiteta boku wa houseki wo chiribameta youna hoshizora wo miotoshitekita meguru mekurumeku hibi no irodori ni me wo sorashiteta boku ni todoita kimi no oto ga hibiitanda sono hi kara ka sa wa mou suteta yo koe ni nara nai kotoba wa fuete tsutaekire nai kimochi wa fuete koboreochita kanjou wa nagareteiku jouhatsushite kieru dake datta soitsu wo kimi no sono ryoute ga sukuttekuretanda kuru ka wakara nai shuumatsu no hi yori mo kimi to ikiru kyou ni imi ga aru yo kuuseki no mama wasureteita kokoro no oku umeteku mono "meguriau tame umareta" da nante ieru hodo tsuyoku wa nai kedo kimi no oto ga hibiitanda sono hi kara subete kawatteku yo toomawarishitekita kedo ima kono basho ga boku no subete dakara furu ka wakara nai ame nanka yori mo kuru ka wakara nai shuumatsu yori mo tada shinjitai mono ga aru yo shinjirareru mono ga aru yo haruka kanata kasundeta maboroshi wa sumiwatari jitsuzou wo musunda mada te wa todokanakutatte ashi wa ugoku kodou wa tsuzuku meguru mekurumeku hibi no irodori ni mou nido to me wo sorasanu youni kimi no oto ga nariyamanu youni kimi no oto ga nariyamanu youni
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【メイン】 minniemouse Lv64 アーチャー 【サブ1】外出中 cocoro Lv62 マーシャル 【サブ2】 ??? Lv?? ??? 【IN時】 【目標】 【一言】 【ギルマスへのお願い】 【晴空内でよくやってる事】
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U-Cover Danietoは、チリ出身であるDaniel Nietoによるソロプロジェクト。 1990年代後半より、インテリジェントテクノに影響され作曲を開始する。 2000年、ADN名義でチリのレーベルOjo de Apoloより、アルバム"Granel"とEP"Hormiga"を発表した。 翌2001年にはPier Bucciと結成したユニット、SkipsapiensでU-Coverよりセルフタイトルアルバム"Skipsapiens"をリリースした。 2004年、SkipsapiensでリリースしたU-Coverのサブレーベル、U-Cover CDr Limitedより、"Evolución Al Origen"をリリース。このアルバムは、彼が1999年から2003年までの間に作った曲から、ベスト7曲を選び収録したものである。限定95部。 またこの年にはネットレーベルのImparを設立し、翌05年までに3つの作品を配信した。 2005年2月、U-Coverよりアルバム"Cirugía Casual"をリリースした。 翌年8月、過去にImparでリリースした作品をまとめた、"Prebuffer - Abducibot"をCD媒体で発売。これまで彼がリリースしたCDは全てU-Cover系からである。 Sample(Desarmaduria Neuronal) Links My Space
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このテンプレはポリウト方式で作成されています。 こちらの役名一覧に和訳を記載して管理人までお知らせください。 ACTE I (Une chambre mansardée dans un logement d'ouvrier. Au fond, la porte d'entrée; un peu à droite, la cuisine; sur le même côté, plus A droite, à l'avant-scène, une autre porte, la porte de la chambre des parents. A gauche, une porte vitrée, la porte de la chambre de Louise; plus A gauche, une grande fenêtre ouvrant sur le balcon; au de là de la balcon, des toits, un coin de ciel parisien. Vis-à-vis le balcon, mais un peu plus élevée, une terrasse précédant un petit atelier d'artiste. Au premier plan, une table, des chaises. Au deuxième plan, un poêle avec tuyau. Au troisième plan, une petite armoire et un buffet. Çà et là, accrochées, des chromos, une glace; des hardes pendent dans un coin. Dans la cuisine, une autre petite table; aux murs, des casseroles; au fond, le fourneau avec cheminée à éventail. Six heures du soir, en avril) Scène Première (Au lever du rideau, Louise va à la porte d'entrée où elle écoute, craintive, puis elle revient près du balcon, regarde d'abord derrière les rideaux, ouvre la fenêtre et se montre à Julien) ▼JULIEN▲ (debout sur la terrasse) O coeur ami! O coeur promis! hélas si loin, si près! Toi! mon idole, ma joie, mon regret! Le jour s'envole… Ah! ta parole va-t-elle apprendre à mon amour que ton coeur prend plaisir à guetter mon bonjour?… ▼LOUISE▲ Vous avez tardé à m'envoyer votre bonjour quotidien; je ne l'espérais plus!… (Elle va écouter vers la porte d'entrée, puis revient) Je vous en remercie et vous envoie le mien du fond de mon coeur! (Elle lui envoie un baiser) ▼JULIEN▲ Tu m'as dit dans ta dernière lettre «Prenez patience, l'heure est prochaine; écrivez encore à mon père; s'il refuse irrévocablement, je promets de fuir avec vous.» ▼LOUISE▲ (agitée, triste) Je suis une folle de vous avoir dit cela! Que puis-je faire? Je vous aime tant et j'aime tant mes parents! Si je les écoute, c'est la mort de mon coeur si je vous suis, Julien, quel chagrin pour les miens. ▼JULIEN▲ (doucement) Âme craintive, et toujours flottante… En songeant trop à leur bonheur, ne fais-tu pas notre malheur! ▼LOUISE▲ (avec coquetterie, ironique) Malheur réparable! ▼JULIEN▲ (avec chaleur) Irréparable! ▼LOUISE▲ Légère déception! ▼JULIEN▲ Infinie souffrance! ▼LOUISE▲ Vous m'oublierez! ▼JULIEN▲ Ah! tais-toi! tes froides railleries me font trop de peine! ▼LOUISE▲ (souriante sans presser) On ne peut pas plaisanter avec vous… (malicieuse) Vous ne seriez pas le premier à perdre vite la mémoire… (mutine) puis, vous parlez d'amour et semble-t-il, vous m'adorez; (avec pétulance) m'avez-vous jamais dit comment naquit cette tendresse? (coquette) serais-je indiscrète en vous demandant d'en parler maintenant? Voyons, racontez, et dépêchez-vous maman va bientôt rentrer. ▼JULIEN▲ (étonné) Que voulez-vous dire? ▼LOUISE▲ Contez-moi comment vous m'avez aimée? Avez-vous compris? ▼JULIEN▲ ( souriant) Prêtez l'oreille Depuis longtemps j'habitais cette chambre, sans me douter, hélas! que j'avais pour voisine une enfant aux grands yeux, une vierge des cieux, que des parents sévères gardaient comme une prisonnière. ▼LOUISE▲ La recluse attendait qu'un beau chevalier, comme dans les livres, vînt enfin la délivrer. ▼JULIEN▲ Comment l'aurai-je appris? Je dissertais le jour dans quelque brasserie… et la nuit venue je rimais des folies pour la lointaine Ophélie qu'évoquait mon désir; tandis que là, près de moi, sommeillait l'avenir! ▼LOUISE▲ La recluse songeait au prince charmant qui réveilla la Belle au Coeur Dormant! Comment aurait-elle su que son chevalier habitait au premier sous le ciel, et que de sa fenêtre il pouvait surprendre les secrets de… mon coeur? ▼JULIEN▲ (s'animant) Mais un soir, dans l'escalier sombre, où je dégringolais comme d'habitude en chantant… (Louise va écouter à la porte, puis revient) Je vis passer près de moi, ô surprise! deux ombres inconnues dont la seconde, toute jolie, de forme fêle, idéale, dans l'ombre grise laissa comme un sillage lumineux et parfumé! Le lendemain, c'était le jour de Pâques; de grand matin je guettais votre fenêtre… Quelle musique dira l'émerveillement de mes yeux quand tu vins à paraître, dans le soleil, souriante… Une madone de Vinci ne sourit pas ainsi, non! non! ces sourires mutins ne fleurissent qu'à Paris! Je regardai longuement et mon destin m'apparut, lié pour jamais à ton image… Tout autour de moi s'agitait la Ville immense! tout fêtait l'heureux jour! tout clamait Espérance! Et mon coeur chantait les matines d'amour! (La porte d'entrée s'ouvre, la mère paraît. Elle reste sur le seuil, près de la porte refermée, écoute, puis s'avance vers la fenêtre) Scène Seconde ▼LOUISE▲ (avec plus de gaîté) Moi je vous avais remarqué bien avant ce jour-là! Vous souvient-il qu'une fois, à la fête de Montmartre, vous nous avez suivies? ▼JULIEN▲ S'il men souvient… vous m'avez souri, et vous vous retourniez si fréquemment que votre mère prit la mouche et vous fit une scène… l'entêtée jalouse! ▼LOUISE▲ (animée) Une autre fois, dans la cour, tandis que je puisais de l'eau, de votre fenêtre (gracieuse) vous m'avez jeté des pétales de roses… j'en étais comme couverte, (extasiée) et je restais toute étourdie, toute ravie… ▼JULIEN▲ Mais votre mère de sa fenêtre nous guettait… ▼LOUISE▲ Sous l'avalanche parfumée, mon coeur battait à se briser… ▼JULIEN▲ Notre ennemie, furieuse, vous rappela! ▼LOUISE▲ Et le doux songe s'envola!… ▼JULIEN▲ (triomphant) Mais l'Amour veillait et dans l'ombre apprêtait d'inespérées, de chastes fiançailles. Or, un soir que je passais devant votre porte… ▼LA MÈRE▲ (à part) Que vais-je apprendre? ▼JULIEN▲ (mystérieusement) Je la vis s'ouvrir lentement, (dramatique) une forme blanche se dressa et s'élança vers moi… c'était toi! (avec ravissement) c'était Louise! ▼LOUISE▲ (avec ferveur) Elle venait te dire (décidée) l'aveu que mes parents ont tenté d'étouffer, je viens le proclamer! ▼LA MÈRE▲ (à part, ricanant) Ah! ah! ah! très bien! ▼JULIEN▲ Ah! les douces fiançailles!… ▼LOUISE▲ Nous ne pouvions pas nous parler…. ▼JULIEN▲ Mes yeux cherchaient en vain tes yeux…. ▼LOUISE, JULIEN▲ Nos deux coeurs, l'un près de l'autre, follement bondissaient!… de la maison endormie le souffle grondait… et la nuit nous berçait. (Les deux amants restent pensifs un moment; puis Louise veut aller à la porte, elle se retourne et voit sa mère) ▼LOUISE▲ (apercevant sa mère) Ah! (La mère la saisit par le bras, la pousse dans la cuisine, et revient près de la fenêtre) ▼JULIEN▲ (écoute, inquiet) Eh bien! vous ne dites plus rien, chère Louise? (mimique furieuse de la mère) De grâce, répondez avant que votre geôlière vienne nous surprendre… ▼LA MÈRE▲ (se montrant à Julien) Allez-vous bientôt vous taire? Où faut-il que j'aille vous tirer les oreilles!… (Stupeur de Julien. La mère écoute s'il chante encore, puis entre dans la chambre voisine; Louise sort de la cuisine et va vers la fenêtre. Julien reparaît sur le balcon il montre à Louise la lettre qu'il doit envoyer aux parents, puis il disparaît. Louise, craintive, regagne la cuisine) ▼JULIEN▲ (à la cantonade) La la la la la la la la La la la la la la la la (la mère reparait) la la la la la la (il rit bruyamment) ah! ah! ah! ah! ah! (La mère ferme la fenêtre et guette un moment derrière le rideau) Scène Troisième (Louise, tremblante, sort de la cuisine; pour se donner une contenance elle range, sur le buffet, les provisions apportées par la mère; celle-ci s'avance vers elle) ▼LA MÈRE▲ (ricanant, imitant Julien) C'était mon adorée! (Elle s'avance toujours. Louise, pour l'éviter, tourne autour de la table) Ma douce fiancée! La fidèle promise! Ma Louise! (La mère, féroce, prend les mains de Louise et la regarde dans les yeux avec reproche) Nous ne pouvions pas nous parler! Mes yeux cherchaient en vain tes yeux! Nos coeurs bondissaient! L'ombre frémissait! Et tout le monde dormait!'' (Louise s'échappe; sa mère lui montre le poing exaspérée) Ah! malheureuse enfant! Si ton père l'apprenait! S'il vous avait surpris! Hein! s'il vous avait surpris! dis! (Louise baisse la tête et se cache le visage) Lui qui te croit si naïve, si sage… s'il connaissait ta conduite, il en mourrait! ▼LOUISE▲ (suppliante) Pourquoi ne voulez-vous pas nous marier? (geste de la mère ``Jamais!'') Pourquoi m'obligez-vous à me cacher ? Qu'avez-vous, vraiment, à lui reprocher? Ses manières d'artiste, sa gaîté, son métier de poète! ▼LA MÈRE▲ Un chenapan! un crève-faim! Un débauché sans vergogne! ▼LOUISE▲ Lui! si bon, si courageux! ▼LA MÈRE▲ Un pilier de cabaret! ▼LOUISE▲ S'il avait une femme, il n'irait pas au cabaret… ▼LA MÈRE▲ Une femme! ah! ah! ah! une femme! ah! ah! ce ne sont pas les femmes qui lui manquent! ▼LOUISE▲ Ah! je t'en prie… Si tu crois m'en détacher, tu trompes, car tes attaques me le font chérir davantage! (s'exaltant) Tu peux nous empêcher d'être heureux, jamais, jamais tu ne briseras notre amour! ▼LA MÈRE▲ Ah! quel aplomb! Au lieu de baisser la tête, tu oses te vanter de ton amant! ▼LOUISE▲ Mon amant! il ne l'est pas encore… mais on dirait vraiment que vous voulez (silence) qu'il le devienne? (Elle s'élance sur Louise qui l'évite en tournant autour de la table) ▼LA MÈRE▲ (exaspérée) Petite malheureuse! tu nous menaces! Ah! prends garde que je n'explique tout à ton père… (Elles entendent des pas dans l'escalier; craintives, elles se taisent, tendent l'oreille, écoutent) ▼LOUISE▲ (peureuse) Le voici… (La porte s'ouvre, la mère court à la cuisine) Scène Quatrième (Le père entre; il tient une lettre à la main; la mère va vite à la cuisine; Louise, troublée, débarrasse la table pour le repas du soir) ▼LE PÈRE▲ Bonsoir… (il accroche sa casquette à un portemanteau) La soupe est prête? ▼LA MÈRE▲ (criant de la cuisine) Oui, de suite! (Le père s'assied près du poêle. Louise tisonne le feu; puis, voyant la lettre, elle s'éloigne et va vers le placard. Le père regarde la lettre, la décachette, et la lit. Louise revient lentement portant les assiettes et les verres qu'elle range silencieusement sur la table; puis elle va chercher les couverts. Le père pose la lettre sur la table et regarde sa fille. Louise, avec embarras, place les couverts. Le père lui tend les bras; ils s'embrassent. Louise épie si sa mère les voit et rend son baiser au père; longtemps, ils se regardent Le père se lève, approche sa chaise de la table et s'assied. La mère rentre, portant la soupe le père sert la soupe. Ils mangent la soupe. Tous trois demeurent silencieux, immobiles, songeurs, les parents regardant Louise qui détourne les yeux embarrassée) ▼LE PÈRE▲ (s'essuyant la bouche) Ah! quelle journée! ▼LOUISE▲ Tu es fatigué? (La mère se lève, va porter les assiettes et la soupière dans la cuisine) ▼LE PÈRE▲ Je sens que je ne suis plus jeune et les journées sont longues! ▼LOUISE▲ Pauvre père, tu ne te reposeras donc jamais? ▼LE PÈRE▲ (avec bonhomie) Et qui ferait bouillir la marmite si je quittais l'outil? (La mère revient avec le ragoût. Le père sert le ragoût) ▼LA MÈRE▲ Depuis trente ans que tu t'échine, tu aurais bien mérité un peu de repos! (regardant du côté de la chambre de Julien, avec colère) Quand on pense qu'il y a tant de fainéants qui passent leur vie à faire la fête! ▼LE PÈRE▲ (avec rondeur) Ils ont la chance dêtre venus au monde (riant) après leurs pères! ▼LA MÈRE▲ (rageuse) Tu trouves que c'est juste? (elle frappe sur la table) Moi, je dis que tout le monde devrait travailler! ▼LE PÈRE▲ L'Égalité, les grands mots! l'impossible! Si on avait le droit de choisir, on choisirait le métier le moins fatigant… ▼LA MÈRE▲ (railleuse, regardant sa fille) C'est vrai, tout le monde voudrait être artiste! ▼LE PÈRE▲ (riant) Et on ne trouverait plus personne pour faire les gros ouvrages! (bonhomme) Y a longtemps que j'en ai pris mon parti!… Quand on n'a pas de rentes, il faut se contenter d'en gagner pour les autres… (avec amertume) chacun son lot dans la belle vie! ▼LA MÈRE▲ Tu es bien résigné aujourd'hui les rentes ne seraient pas à dédaigner. ▼LE PÈRE▲ Ceux qui en ont sont-ils plus heureux? Le bonheur, vois-tu, c'est d'être comme nous sommes, nous aimant bien! nous portant bien! Ce bonheur-là, nul ne peut nous le prendre. (La mère se lève et dessert. Le père parle à Louise, tendrement) Le bonheur, c'est le foyer où l'on se repose… où on oublie, près de ceux qu'on aime, les malchances de la vie!… (Il attire sa fille à lui et l'embrasse. Louise le contemple avec amour. Avec rancune) Ceux qui ont des rentes aujourd'hui n'en auront peut-être plus demain… (Il se lève. Il esquisse un geste de menace. Débordant de gaieté) Nous, toujours, nous serons heureux! (Rayonnant, il embrasse sa fille, saisit par la taille la mère qui revient de la cuisine et lui faire quelques tours de valse lourde. La mère se dégage) ▼LA MÈRE▲ (riant) Assez! Vas-tu finir! grand fou! ▼LE PÈRE▲ (riant) Ah! ah! ah! ah! ah! je suis heureux! (Il cherche sa pipe, la bourre, s'assied près du feu et prend un tison, puis il tire béatement de nombreuses bouffées) ▼LA MÈRE▲ (à Louise, durement) Vas-tu me laisser faire toute la besogne! Allons, remue-toi! (La mère débarrasse la table, prépare la lampe et l'allume. Louise essuie la table; elle aperçoit la lettre de Julien que le père avait posée près de son assiette; elle y met un baiser furtif, puis s'avance vers son père et la lui donne) ▼LE PÈRE▲ (à Louise) Ah! merci… (Il regarde malignement sa fille. Louise s'éloigne et va à la cuisine porter la desserte. La mère apporte une lampe allumée qu'elle pose sur la table. Le père, assis près du feu, relit la lettre. Louise l'épie de la cuisine; elle voit avec crainte sa mère s'approcher de lui) ▼LA MÈRE▲ (au père) Une lettre? ▼LE PÈRE▲ (simplement) Oui, une lettre du voisin… ▼LA MÈRE▲ Une autre lettre? ▼LE PÈRE▲ Il renouvelle sa demande… ▼LA MÈRE▲ Quel toupet! après ce qui s'est passé… ▼LE PÈRE▲ Que veux-tu dire? ▼LA MÈRE▲ (embarrassée) Après… notre premier refus… ▼LE PÈRE▲ (avec bienveillance) Mon Dieu! sa lettre est gentille… (il montre Louise qui s'avance, très émue) Il semble l'aimer, il n'est pas détesté de Louise… (Louise se jette dans les bras de son père) ▼LA MÈRE▲ (dont la colère éclate) C'est trop fort! il en a de l'aplomb! ▼LE PÈRE▲ (à la mère) Allons! allons! ce n'est pas la peine de se mettre en colère… tu tournes tout au tragique! Il serait plus facile de prendre de nouveaux renseignements… savoir s'il est devenu plus sérieux… (plus grave) Nous ne sommes pas forcés de lui donner Louise dès demain et il ne va pas nous l'enlever, je suppose?… (La mère réfrène une forte envie de raconter au père les incidents de la journée. Louise tremble qu'elle ne parle) Si les renseignements ne suffisent pas, eh bien! On l'invitera; lorsque je l'aurai vu, je… ▼LA MÈRE▲ (interrompant, outrée) Lui! ici! par exemple! S'il entre ici, moi, j'en sortirai! ▼LE PÈRE▲ (conciliant) Allons! allons! ▼LA MÈRE▲ Tu voudrais m'obliger à recevoir ici ce vaurien qui me rit au nez quand il me rencontre? ▼LE PÈRE▲ Des gamineries… ▼LA MÈRE▲ Ce chenapan! ce débauché! ce bohème! ce pilier de cabaret dont l'existence est le scandale du quartier? Et je ne dis pas tout!… (d'une voix sifflante) car j'en sais sur son compte, des infamies! ▼LOUISE▲ (perdant la tête) Ce n'est pas vrai! (La mère lui donne une gifle. Le père s'interpose, très ennuyé. Il éloigne la mère. Louise tombe accablée sur une chaise, et pleure. Dans la cuisine, la mère remue ses casseroles avec violence. Le père revient vers sa fille et son visage exprime l'amour et la pitié) ▼LE PÈRE▲ (s'asseyant près de Louise) O mon enfant, ma Louise, tu sais combien nous t'aimons! Si nous sommes prudents vis-à-vis de ceux qui te remarquent, c'est qu'arrivés au bout du chemin que tu vas gravir, nous en connaissons toutes les misères! À ton âge, on voit tout beau, tout rose!… Prendre un mari, c'est choisir une poupée (geste étonné de Louise; souriant) Oui, une poupée! Malheureusement, ces poupées-là, ma fille, vous font parfois pleurer bien des larmes! ▼LOUISE▲ (lève des yeux en pleurs, et tristement, mais intéressée) Oui, quand elles sont méchantes… mais, en la choisissant bonne, gentille, aimante… (La mère est allée en bougonnant dans la cuisine, a allumé une bougie et s'est mise à repasser) ▼LE PÈRE▲ Comment veux-tu la choisir, petite fille? ▼LOUISE▲ (avec élan) Avec mon coeur! ▼LE PÈRE▲ C'est un bien mauvais juge… ▼LOUISE▲ Pourquoi donc? ▼LE PÈRE▲ Qui dit amoureux, toujours dit aveugle… ▼LA MÈRE▲ (à part) S'il veut discuter avec elle, il n'a pas fini!… (Louise semble chercher une réponse. La mère pose son fer sur la table très fort et regarde dans la chambre) ▼LOUISE▲ (plus hardiment) Mais avant d'aimer, avant d'être aveugle, ne peut-on découvrir les défauts de celui qu'on aimera? ▼LE PÈRE▲ Peut-être, s'il ne vous manquait une chose… ▼LOUISE▲ Laquelle? ▼LE PÈRE▲ L'expérience! ▼LOUISE▲ (moqueuse) Alors ceux qui se marient deux fois sont plus heureux la seconde? ▼LE PÈRE▲ (sérieux) Ne plaisante pas, Louise! S'il est difficile de déchiffrer les coeurs, on peut toujours lire dans le passé de celui qu'on aime, et par là pressentir l'avenir. (La mère approuve en posant de nouveau son fer très fort sur la table) Par exemple, pour ce jeune homme, les renseignements furent détestables! (la mère hoche la tête) Tu faillis toi-même en convenir. (la mère ponctue chaque mot d'un violent coup de fer) Paresseux, débauché, sans ressources, sans métier, après tout, c'était un triste choix pour une fille comme toi. Aujourd'hui, il renouvelle sa demande a-t-il changé? (Louise fait un signe affirmatif) Je l'ignore… ▼LE PÈRE▲ Qu'il soit digne de toi, c'est le désir de ton père. (La mère qui s'impatiente chante un motif du récit de Julien qu'elle a surpris tout à l'heure) ▼LA MÈRE▲ La, la, la, la, la… ▼LE PÈRE▲ Crois-tu qu'il t'aime? ▼LA MÈRE▲ La, la, la, la, la… ▼LOUISE▲ Oui! ▼LE PÈRE▲ Et toi, crois-tu l'aimer? (Louise se cache la tête sur la poitrine de son père) ▼LA MÈRE▲ (à mi-voix) C'était mon adorée… (Louise relève la tête, anxieuse) ▼LE PÈRE▲ Il ne t'a jamais parlé? ▼LOUISE▲ (avec effort) Non! (Le père la regarde un peu méfiant) ▼LA MÈRE▲ (à part, continuant d'imiter Julien) Nous ne pouvions pas nous parler!… Nous ne pouvions pas nous regarder!… Nos coeurs bondissaient!… l'ombre frémissait!… et tout le monde dormait!… (Louise très troublée se détourne; le père lui prend les mains et la regarde dans les yeux) ▼LE PÈRE▲ Louise! Si je repousse sa demande, me promets-tu de l'oublier? (Louise hésite, mais la mère, portant du linge, traverse la chambre, s'arrête menaçante devant elle et va dans la chambre voisine) Promets-tu d'obéir, en fille sage, à notre volonté? (s'animant) Ah! si tu devais un jour renier ma tendresse, sache bien que, privé de toi, je ne pourrais vivre… O mon enfant, ma Louise!… ▼LOUISE▲ (émue) Père, toujours je vous aimerai! (Le père la presse sur son coeur, elle éclate en sanglots. Au loin la mère continue à chanter) ▼LA MÈRE▲ (dans la chambre voisine) La, la, la, la… ▼LE PÈRE▲ (relève Louise, souriant de pitié) Allons, enfant, sèche tes belles mirettes… Ce gros chagrin passera… et plus tard tu nous remercieras de t'avoir préservée du malheur… Allons! allons! petite folle! (il prend un journal sur l'armoire; enjoué) Tiens, lis-moi le journal, ça te distraira et ça ménagera mes pauvres yeux… Veux-tu? (La mère rentre et s'assied près de la table, reprisant du linge) ▼LOUISE▲ (avec effort) Oui… (À la pendule dix heures sonnent. Louise prend le journal, va s'asseoir près de la lampe et commence sa lecture d'une voix étranglée de sanglots; le père la regarde avec une pitié souriante) ▼LOUISE▲ (lisant) La saison printanière est des plus brillantes, Paris tout en fête… (elle sanglote) Paris!… (Le rideau tombe subitement lentement pendant les dernier mots de Louise) ACTE I Une chambre mansardée dans un logement d'ouvrier. Au fond, la porte d'entrée; un peu à droite, la cuisine; sur le même côté, plus A droite, à l'avant-scène, une autre porte, la porte de la chambre des parents. A gauche, une porte vitrée, la porte de la chambre de Louise; plus A gauche, une grande fenêtre ouvrant sur le balcon; au de là de la balcon, des toits, un coin de ciel parisien. Vis-à-vis le balcon, mais un peu plus élevée, une terrasse précédant un petit atelier d'artiste. Au premier plan, une table, des chaises. Au deuxième plan, un poêle avec tuyau. Au troisième plan, une petite armoire et un buffet. Çà et là, accrochées, des chromos, une glace; des hardes pendent dans un coin. Dans la cuisine, une autre petite table; aux murs, des casseroles; au fond, le fourneau avec cheminée à éventail. Six heures du soir, en avril Scène Première Au lever du rideau, Louise va à la porte d'entrée où elle écoute, craintive, puis elle revient près du balcon, regarde d'abord derrière les rideaux, ouvre la fenêtre et se montre à Julien JULIEN debout sur la terrasse O coeur ami! O coeur promis! hélas si loin, si près! Toi! mon idole, ma joie, mon regret! Le jour s'envole… Ah! ta parole va-t-elle apprendre à mon amour que ton coeur prend plaisir à guetter mon bonjour?… LOUISE Vous avez tardé à m'envoyer votre bonjour quotidien; je ne l'espérais plus!… Elle va écouter vers la porte d'entrée, puis revient Je vous en remercie et vous envoie le mien du fond de mon coeur! Elle lui envoie un baiser JULIEN Tu m'as dit dans ta dernière lettre «Prenez patience, l'heure est prochaine; écrivez encore à mon père; s'il refuse irrévocablement, je promets de fuir avec vous.» LOUISE agitée, triste Je suis une folle de vous avoir dit cela! Que puis-je faire? Je vous aime tant et j'aime tant mes parents! Si je les écoute, c'est la mort de mon coeur si je vous suis, Julien, quel chagrin pour les miens. JULIEN doucement Âme craintive, et toujours flottante… En songeant trop à leur bonheur, ne fais-tu pas notre malheur! LOUISE avec coquetterie, ironique Malheur réparable! JULIEN avec chaleur Irréparable! LOUISE Légère déception! JULIEN Infinie souffrance! LOUISE Vous m'oublierez! JULIEN Ah! tais-toi! tes froides railleries me font trop de peine! LOUISE souriante sans presser On ne peut pas plaisanter avec vous… malicieuse Vous ne seriez pas le premier à perdre vite la mémoire… mutine puis, vous parlez d'amour et semble-t-il, vous m'adorez; avec pétulance m'avez-vous jamais dit comment naquit cette tendresse? coquette serais-je indiscrète en vous demandant d'en parler maintenant? Voyons, racontez, et dépêchez-vous maman va bientôt rentrer. JULIEN étonné Que voulez-vous dire? LOUISE Contez-moi comment vous m'avez aimée? Avez-vous compris? JULIEN souriant Prêtez l'oreille Depuis longtemps j'habitais cette chambre, sans me douter, hélas! que j'avais pour voisine une enfant aux grands yeux, une vierge des cieux, que des parents sévères gardaient comme une prisonnière. LOUISE La recluse attendait qu'un beau chevalier, comme dans les livres, vînt enfin la délivrer. JULIEN Comment l'aurai-je appris? Je dissertais le jour dans quelque brasserie… et la nuit venue je rimais des folies pour la lointaine Ophélie qu'évoquait mon désir; tandis que là, près de moi, sommeillait l'avenir! LOUISE La recluse songeait au prince charmant qui réveilla la Belle au Coeur Dormant! Comment aurait-elle su que son chevalier habitait au premier sous le ciel, et que de sa fenêtre il pouvait surprendre les secrets de… mon coeur? JULIEN s'animant Mais un soir, dans l'escalier sombre, où je dégringolais comme d'habitude en chantant… Louise va écouter à la porte, puis revient Je vis passer près de moi, ô surprise! deux ombres inconnues dont la seconde, toute jolie, de forme fêle, idéale, dans l'ombre grise laissa comme un sillage lumineux et parfumé! Le lendemain, c'était le jour de Pâques; de grand matin je guettais votre fenêtre… Quelle musique dira l'émerveillement de mes yeux quand tu vins à paraître, dans le soleil, souriante… Une madone de Vinci ne sourit pas ainsi, non! non! ces sourires mutins ne fleurissent qu'à Paris! Je regardai longuement et mon destin m'apparut, lié pour jamais à ton image… Tout autour de moi s'agitait la Ville immense! tout fêtait l'heureux jour! tout clamait Espérance! Et mon coeur chantait les matines d'amour! La porte d'entrée s'ouvre, la mère paraît. Elle reste sur le seuil, près de la porte refermée, écoute, puis s'avance vers la fenêtre Scène Seconde LOUISE avec plus de gaîté Moi je vous avais remarqué bien avant ce jour-là! Vous souvient-il qu'une fois, à la fête de Montmartre, vous nous avez suivies? JULIEN S'il men souvient… vous m'avez souri, et vous vous retourniez si fréquemment que votre mère prit la mouche et vous fit une scène… l'entêtée jalouse! LOUISE animée Une autre fois, dans la cour, tandis que je puisais de l'eau, de votre fenêtre gracieuse vous m'avez jeté des pétales de roses… j'en étais comme couverte, extasiée et je restais toute étourdie, toute ravie… JULIEN Mais votre mère de sa fenêtre nous guettait… LOUISE Sous l'avalanche parfumée, mon coeur battait à se briser… JULIEN Notre ennemie, furieuse, vous rappela! LOUISE Et le doux songe s'envola!… JULIEN triomphant Mais l'Amour veillait et dans l'ombre apprêtait d'inespérées, de chastes fiançailles. Or, un soir que je passais devant votre porte… LA MÈRE à part Que vais-je apprendre? JULIEN mystérieusement Je la vis s'ouvrir lentement, dramatique une forme blanche se dressa et s'élança vers moi… c'était toi! avec ravissement c'était Louise! LOUISE avec ferveur Elle venait te dire décidée l'aveu que mes parents ont tenté d'étouffer, je viens le proclamer! LA MÈRE à part, ricanant Ah! ah! ah! très bien! JULIEN Ah! les douces fiançailles!… LOUISE Nous ne pouvions pas nous parler…. JULIEN Mes yeux cherchaient en vain tes yeux…. LOUISE, JULIEN Nos deux coeurs, l'un près de l'autre, follement bondissaient!… de la maison endormie le souffle grondait… et la nuit nous berçait. Les deux amants restent pensifs un moment; puis Louise veut aller à la porte, elle se retourne et voit sa mère LOUISE apercevant sa mère Ah! La mère la saisit par le bras, la pousse dans la cuisine, et revient près de la fenêtre JULIEN écoute, inquiet Eh bien! vous ne dites plus rien, chère Louise? mimique furieuse de la mère De grâce, répondez avant que votre geôlière vienne nous surprendre… LA MÈRE se montrant à Julien Allez-vous bientôt vous taire? Où faut-il que j'aille vous tirer les oreilles!… Stupeur de Julien. La mère écoute s'il chante encore, puis entre dans la chambre voisine; Louise sort de la cuisine et va vers la fenêtre. Julien reparaît sur le balcon il montre à Louise la lettre qu'il doit envoyer aux parents, puis il disparaît. Louise, craintive, regagne la cuisine JULIEN à la cantonade La la la la la la la la La la la la la la la la la mère reparait la la la la la la il rit bruyamment ah! ah! ah! ah! ah! La mère ferme la fenêtre et guette un moment derrière le rideau Scène Troisième Louise, tremblante, sort de la cuisine; pour se donner une contenance elle range, sur le buffet, les provisions apportées par la mère; celle-ci s'avance vers elle LA MÈRE ricanant, imitant Julien C'était mon adorée! Elle s'avance toujours. Louise, pour l'éviter, tourne autour de la table Ma douce fiancée! La fidèle promise! Ma Louise! La mère, féroce, prend les mains de Louise et la regarde dans les yeux avec reproche Nous ne pouvions pas nous parler! Mes yeux cherchaient en vain tes yeux! Nos coeurs bondissaient! L'ombre frémissait! Et tout le monde dormait!'' Louise s'échappe; sa mère lui montre le poing exaspérée Ah! malheureuse enfant! Si ton père l'apprenait! S'il vous avait surpris! Hein! s'il vous avait surpris! dis! Louise baisse la tête et se cache le visage Lui qui te croit si naïve, si sage… s'il connaissait ta conduite, il en mourrait! LOUISE suppliante Pourquoi ne voulez-vous pas nous marier? geste de la mère ``Jamais!'' Pourquoi m'obligez-vous à me cacher ? Qu'avez-vous, vraiment, à lui reprocher? Ses manières d'artiste, sa gaîté, son métier de poète! LA MÈRE Un chenapan! un crève-faim! Un débauché sans vergogne! LOUISE Lui! si bon, si courageux! LA MÈRE Un pilier de cabaret! LOUISE S'il avait une femme, il n'irait pas au cabaret… LA MÈRE Une femme! ah! ah! ah! une femme! ah! ah! ce ne sont pas les femmes qui lui manquent! LOUISE Ah! je t'en prie… Si tu crois m'en détacher, tu trompes, car tes attaques me le font chérir davantage! s'exaltant Tu peux nous empêcher d'être heureux, jamais, jamais tu ne briseras notre amour! LA MÈRE Ah! quel aplomb! Au lieu de baisser la tête, tu oses te vanter de ton amant! LOUISE Mon amant! il ne l'est pas encore… mais on dirait vraiment que vous voulez silence qu'il le devienne? Elle s'élance sur Louise qui l'évite en tournant autour de la table LA MÈRE exaspérée Petite malheureuse! tu nous menaces! Ah! prends garde que je n'explique tout à ton père… Elles entendent des pas dans l'escalier; craintives, elles se taisent, tendent l'oreille, écoutent LOUISE peureuse Le voici… La porte s'ouvre, la mère court à la cuisine Scène Quatrième Le père entre; il tient une lettre à la main; la mère va vite à la cuisine; Louise, troublée, débarrasse la table pour le repas du soir LE PÈRE Bonsoir… il accroche sa casquette à un portemanteau La soupe est prête? LA MÈRE criant de la cuisine Oui, de suite! Le père s'assied près du poêle. Louise tisonne le feu; puis, voyant la lettre, elle s'éloigne et va vers le placard. Le père regarde la lettre, la décachette, et la lit. Louise revient lentement portant les assiettes et les verres qu'elle range silencieusement sur la table; puis elle va chercher les couverts. Le père pose la lettre sur la table et regarde sa fille. Louise, avec embarras, place les couverts. Le père lui tend les bras; ils s'embrassent. Louise épie si sa mère les voit et rend son baiser au père; longtemps, ils se regardent Le père se lève, approche sa chaise de la table et s'assied. La mère rentre, portant la soupe le père sert la soupe. Ils mangent la soupe. Tous trois demeurent silencieux, immobiles, songeurs, les parents regardant Louise qui détourne les yeux embarrassée LE PÈRE s'essuyant la bouche Ah! quelle journée! LOUISE Tu es fatigué? La mère se lève, va porter les assiettes et la soupière dans la cuisine LE PÈRE Je sens que je ne suis plus jeune et les journées sont longues! LOUISE Pauvre père, tu ne te reposeras donc jamais? LE PÈRE avec bonhomie Et qui ferait bouillir la marmite si je quittais l'outil? La mère revient avec le ragoût. Le père sert le ragoût LA MÈRE Depuis trente ans que tu t'échine, tu aurais bien mérité un peu de repos! regardant du côté de la chambre de Julien, avec colère Quand on pense qu'il y a tant de fainéants qui passent leur vie à faire la fête! LE PÈRE avec rondeur Ils ont la chance dêtre venus au monde riant après leurs pères! LA MÈRE rageuse Tu trouves que c'est juste? elle frappe sur la table Moi, je dis que tout le monde devrait travailler! LE PÈRE L'Égalité, les grands mots! l'impossible! Si on avait le droit de choisir, on choisirait le métier le moins fatigant… LA MÈRE railleuse, regardant sa fille C'est vrai, tout le monde voudrait être artiste! LE PÈRE riant Et on ne trouverait plus personne pour faire les gros ouvrages! bonhomme Y a longtemps que j'en ai pris mon parti!… Quand on n'a pas de rentes, il faut se contenter d'en gagner pour les autres… avec amertume chacun son lot dans la belle vie! LA MÈRE Tu es bien résigné aujourd'hui les rentes ne seraient pas à dédaigner. LE PÈRE Ceux qui en ont sont-ils plus heureux? Le bonheur, vois-tu, c'est d'être comme nous sommes, nous aimant bien! nous portant bien! Ce bonheur-là, nul ne peut nous le prendre. La mère se lève et dessert. Le père parle à Louise, tendrement Le bonheur, c'est le foyer où l'on se repose… où on oublie, près de ceux qu'on aime, les malchances de la vie!… Il attire sa fille à lui et l'embrasse. Louise le contemple avec amour. Avec rancune Ceux qui ont des rentes aujourd'hui n'en auront peut-être plus demain… Il se lève. Il esquisse un geste de menace. Débordant de gaieté Nous, toujours, nous serons heureux! Rayonnant, il embrasse sa fille, saisit par la taille la mère qui revient de la cuisine et lui faire quelques tours de valse lourde. La mère se dégage LA MÈRE riant Assez! Vas-tu finir! grand fou! LE PÈRE riant Ah! ah! ah! ah! ah! je suis heureux! Il cherche sa pipe, la bourre, s'assied près du feu et prend un tison, puis il tire béatement de nombreuses bouffées LA MÈRE à Louise, durement Vas-tu me laisser faire toute la besogne! Allons, remue-toi! La mère débarrasse la table, prépare la lampe et l'allume. Louise essuie la table; elle aperçoit la lettre de Julien que le père avait posée près de son assiette; elle y met un baiser furtif, puis s'avance vers son père et la lui donne LE PÈRE à Louise Ah! merci… Il regarde malignement sa fille. Louise s'éloigne et va à la cuisine porter la desserte. La mère apporte une lampe allumée qu'elle pose sur la table. Le père, assis près du feu, relit la lettre. Louise l'épie de la cuisine; elle voit avec crainte sa mère s'approcher de lui LA MÈRE au père Une lettre? LE PÈRE simplement Oui, une lettre du voisin… LA MÈRE Une autre lettre? LE PÈRE Il renouvelle sa demande… LA MÈRE Quel toupet! après ce qui s'est passé… LE PÈRE Que veux-tu dire? LA MÈRE embarrassée Après… notre premier refus… LE PÈRE avec bienveillance Mon Dieu! sa lettre est gentille… il montre Louise qui s'avance, très émue Il semble l'aimer, il n'est pas détesté de Louise… Louise se jette dans les bras de son père LA MÈRE dont la colère éclate C'est trop fort! il en a de l'aplomb! LE PÈRE à la mère Allons! allons! ce n'est pas la peine de se mettre en colère… tu tournes tout au tragique! Il serait plus facile de prendre de nouveaux renseignements… savoir s'il est devenu plus sérieux… plus grave Nous ne sommes pas forcés de lui donner Louise dès demain et il ne va pas nous l'enlever, je suppose?… La mère réfrène une forte envie de raconter au père les incidents de la journée. Louise tremble qu'elle ne parle Si les renseignements ne suffisent pas, eh bien! On l'invitera; lorsque je l'aurai vu, je… LA MÈRE interrompant, outrée Lui! ici! par exemple! S'il entre ici, moi, j'en sortirai! LE PÈRE conciliant Allons! allons! LA MÈRE Tu voudrais m'obliger à recevoir ici ce vaurien qui me rit au nez quand il me rencontre? LE PÈRE Des gamineries… LA MÈRE Ce chenapan! ce débauché! ce bohème! ce pilier de cabaret dont l'existence est le scandale du quartier? Et je ne dis pas tout!… d'une voix sifflante car j'en sais sur son compte, des infamies! LOUISE perdant la tête Ce n'est pas vrai! La mère lui donne une gifle. Le père s'interpose, très ennuyé. Il éloigne la mère. Louise tombe accablée sur une chaise, et pleure. Dans la cuisine, la mère remue ses casseroles avec violence. Le père revient vers sa fille et son visage exprime l'amour et la pitié LE PÈRE s'asseyant près de Louise O mon enfant, ma Louise, tu sais combien nous t'aimons! Si nous sommes prudents vis-à-vis de ceux qui te remarquent, c'est qu'arrivés au bout du chemin que tu vas gravir, nous en connaissons toutes les misères! À ton âge, on voit tout beau, tout rose!… Prendre un mari, c'est choisir une poupée geste étonné de Louise; souriant Oui, une poupée! Malheureusement, ces poupées-là, ma fille, vous font parfois pleurer bien des larmes! LOUISE lève des yeux en pleurs, et tristement, mais intéressée Oui, quand elles sont méchantes… mais, en la choisissant bonne, gentille, aimante… La mère est allée en bougonnant dans la cuisine, a allumé une bougie et s'est mise à repasser LE PÈRE Comment veux-tu la choisir, petite fille? LOUISE avec élan Avec mon coeur! LE PÈRE C'est un bien mauvais juge… LOUISE Pourquoi donc? LE PÈRE Qui dit amoureux, toujours dit aveugle… LA MÈRE à part S'il veut discuter avec elle, il n'a pas fini!… Louise semble chercher une réponse. La mère pose son fer sur la table très fort et regarde dans la chambre LOUISE plus hardiment Mais avant d'aimer, avant d'être aveugle, ne peut-on découvrir les défauts de celui qu'on aimera? LE PÈRE Peut-être, s'il ne vous manquait une chose… LOUISE Laquelle? LE PÈRE L'expérience! LOUISE moqueuse Alors ceux qui se marient deux fois sont plus heureux la seconde? LE PÈRE sérieux Ne plaisante pas, Louise! S'il est difficile de déchiffrer les coeurs, on peut toujours lire dans le passé de celui qu'on aime, et par là pressentir l'avenir. La mère approuve en posant de nouveau son fer très fort sur la table Par exemple, pour ce jeune homme, les renseignements furent détestables! la mère hoche la tête Tu faillis toi-même en convenir. la mère ponctue chaque mot d'un violent coup de fer Paresseux, débauché, sans ressources, sans métier, après tout, c'était un triste choix pour une fille comme toi. Aujourd'hui, il renouvelle sa demande a-t-il changé? Louise fait un signe affirmatif Je l'ignore… LE PÈRE Qu'il soit digne de toi, c'est le désir de ton père. La mère qui s'impatiente chante un motif du récit de Julien qu'elle a surpris tout à l'heure LA MÈRE La, la, la, la, la… LE PÈRE Crois-tu qu'il t'aime? LA MÈRE La, la, la, la, la… LOUISE Oui! LE PÈRE Et toi, crois-tu l'aimer? Louise se cache la tête sur la poitrine de son père LA MÈRE à mi-voix C'était mon adorée… Louise relève la tête, anxieuse LE PÈRE Il ne t'a jamais parlé? LOUISE avec effort Non! Le père la regarde un peu méfiant LA MÈRE à part, continuant d'imiter Julien Nous ne pouvions pas nous parler!… Nous ne pouvions pas nous regarder!… Nos coeurs bondissaient!… l'ombre frémissait!… et tout le monde dormait!… Louise très troublée se détourne; le père lui prend les mains et la regarde dans les yeux LE PÈRE Louise! Si je repousse sa demande, me promets-tu de l'oublier? Louise hésite, mais la mère, portant du linge, traverse la chambre, s'arrête menaçante devant elle et va dans la chambre voisine Promets-tu d'obéir, en fille sage, à notre volonté? s'animant Ah! si tu devais un jour renier ma tendresse, sache bien que, privé de toi, je ne pourrais vivre… O mon enfant, ma Louise!… LOUISE émue Père, toujours je vous aimerai! Le père la presse sur son coeur, elle éclate en sanglots. Au loin la mère continue à chanter LA MÈRE dans la chambre voisine La, la, la, la… LE PÈRE relève Louise, souriant de pitié Allons, enfant, sèche tes belles mirettes… Ce gros chagrin passera… et plus tard tu nous remercieras de t'avoir préservée du malheur… Allons! allons! petite folle! il prend un journal sur l'armoire; enjoué Tiens, lis-moi le journal, ça te distraira et ça ménagera mes pauvres yeux… Veux-tu? La mère rentre et s'assied près de la table, reprisant du linge LOUISE avec effort Oui… À la pendule dix heures sonnent. Louise prend le journal, va s'asseoir près de la lampe et commence sa lecture d'une voix étranglée de sanglots; le père la regarde avec une pitié souriante LOUISE lisant La saison printanière est des plus brillantes, Paris tout en fête… elle sanglote Paris!… Le rideau tombe subitement lentement pendant les dernier mots de Louise Charpentier,Gustave/Louise/II
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DEUXIÈME ACTE Appartement intérieur du temple destine aux victimes, où Pylade et Oreste sont enchaînés. Sur un des côtes ce trouve un autel SCÈNE I PYLADE Quel silence effrayant! quelle douleur funeste! Quoi? tu ne me réponds que par des longs sanglots? Que peut la mort sur l âme des héros? Ne suis-je plus Pylade? Et n es-tu plus Oreste? ORESTE Dieux! à quelles horreurs m aviez-vous réservé? D un aveugle destin déplorable victime, Partout errant et partout réprouve, Mon sort est accompli, j etais né pour le crime PYLADE Que dis-tu? quel est ce remords? Quel nouveau crime enfin? ORESTE Je t ai donné la mort. Ce n était pas assez que ma main meurtrière Fût plongé le poignard dans le coeur d une mère. Les Dieux me réservaient pour un forfait nouveau Je n avais qu un ami, je deviens son bourreau! Air Dieux qui me poursuivez, Dieux, auteurs de mes crimes, De l enfer sous mes pas entrouvrez les abîmes! Ses supplices pour moi seront encore trop doux! J ai trahi l amitié, j ai trahi la nature. Des plus noirs attentats j ai comble la mesure. Dieux, frappez le coupable ei justifiez-vous! PYLADE Quel langage accablant pour un ami qui t aime! Reviens à toi, mourons dignes de nous! Cesse, dans ta fureur extrême, D outrager et les Dieux, et Pylade, ei toi-même! Si le trépas nous est inévitable, Quelle vaine terreur te fait pâlir pour moi? Je ne suis pas si miserable, Puisqu enfin je meurs près de toi! Air Unis dès la plus tendre enfance Nous n avions qu un même désir Ah! mon cour applaudit d avance Au coup qui va nous réunir! Le sort nous fait périr ensemble, N en accuse point la rigueur; La mort même est une faveur, puisque le tombeau nous rassemble. SCÈNE 2 Entrent un ministre du sanctuaire et des gardes du temple LE MINISTRE DU SANCTUAIRE Etrangers malheureux, il faut vous séparer! à Pylade Vous, suivez-moi! PYLADE ET ORESTE Grands Dieux! qu ordonnes-tu, barbare? ORESTE à Pylade Non, ne me quitte pas, ami fidèle et rare! PYLADE ET ORESTE aux gardes Cruels, faut-il vous implorer Hâtez la mort qu on nous prépare, Mais laissez-nous la recevoir tous deux! Vos glaives, vos bûchers sont cent fois moins affreux Que le moment qui nous sépare! LE MINISTRE DU SANCTUAIRE J obéis â nos lois, j obéis à nos Dieux! aux gardes Qu on le conduise. ORESTE Arrête! PYLADE Hélas! ORESTE Monstres sauvages! Pylade, le ministre du sanctuaire et les gardes sortent On te l enlève, hélas! Pylade est mort pour toil SCÈNE 3 ORESTE Dieux protecteurs de ces affreux rivages, Dieux avides de sang, tonnez, tonnez, écrasez-moi! Il tombe Où suis-je? à l horreur qui m obsède Quelle tranquillité succède? Air Le calme rentre dans mon coeur! Mes maux ont donc lassé la colère céleste? Je touche au terme du malheur! Vous laissez respirer le parricide Oreste? Dieux justes! Ciel vengeur! Oui, le calme rentre dans mon cour! Il s endort d accablement SCÈNE 4 Les Euménides paraissent entourent Oreste. Les unes exécutent autour de lui un ballet pantomine de terreur les autres lui parlent. Oreste reste endormi pendant toute la scène LES EUMÉNIDES Vengeons et la nature et les Dieux en courroux! Inventons des tourments. Il a tué sa mère! ORESTE Ah! ah! ah! LES EUMÉNIDES Point de grâce, il a tué sa mère! Vengeons et la nature et les Dieux en courroux! ORESTE Ah! quels tourments! ah! quels tourments! LES EUMÉNIDES Ils sont encore trop doux; Vengeons et la nature et les Dieux en courroux! Il a tué sa mère! L ombre de Clytemnestre paraît au milieu des furies et s abîme aussitôt ORESTE Un spectre! ah! ah! LES EUMÉNIDES Point de grâce, il a tué sa mère! ORESTE Ayez pitié! ayez pitié! LES EUMÉNIDES De la pitié? le monstre! il a tué sa mère! Vengeons et la nature et les Dieux en courroux! ORESTE Ayez pitié! Ah quels tourments! Ah quels tourments! LES EUMÉNIDES Égalons, s il se peut, sa rage meurtrière; Ce crime affreux ne peut être expié! Ton forfait ne peut être expié! ORESTE Ayez pitié! Dieux cruels! apercevant Iphigénie Ma mère! Ciel! SCÈNE 5 Les portes de l appartement s ouvrent; les prêtresses paraissent les furies s abîment sans pouvoir être aperçues IPHIGENIE à Oreste Je vois toute l horreur Que ma présence vous inspire. Mais au fond de mon coeur, Etranger malheureux, si vos yeux pouvaient lire, Autant que je vous plains, vous plaindriez mon sort. ORESTE à part Quels traits! quel étonnant rapport! IPHIGENIE aux prêtresses Qu on détache ses fers. à Oreste Quels bords vous ont vu naître? Que veniez-vous chercher dans ces climats affreux? ORESTE Quel vain désir vous porte à me connaître? IPHIGENIE Parlez! ORESTE à part Que lui répondre? Ô Dieux! IPHIGENIE D où vient que votre coeur soupire? Qu êtes-vous? ORESTE Malheureux! C est assez vous en dire. IPHIGÉNIE De grâce, répondez de quels lieux venez-vous, Quel sang vous donna l être? ORESTE Vous le voulez? Mycènes m a vu naître! IPHIGÉNIE Dieux, qu entends-je? Achevez! Dites, informez-nous du sort d Agamemnon, De celui de la Grèce! ORESTE Agamemnon? IPHIGÉNIE D où naît la douleur qui vous presse? ORESTE Agamemnon... IPHIGENIE Je vois couler vos pleurs! ORESTE ...sous un fer parricide est tombé! IPHIGENIE à part Je me meurs! ORESTE à part Quelle est donc cette femme? IPHIGÉNIE Et quel monstre exécrable A sur un roi si grand osé lever le bras? ORESTE Au nom des Dieux, ne m interrogez pas! IPHIGENIE Au nom des Dieux, parlez! ORESTE Ce monstre abominable, c est... IPHIGÉNIE Achevez! vous me faites frémir! ORESTE ...son épouse! IPHIGÉNIE Grands Dieux! Clytemnestre? ORESTE Elle-même! LES PRÊTRESSES Ciel! IPHIGÉNIE Et des Dieux vengeurs la justice suprême A vu ce crime atroce? ORESTE Elle a su le punir! Son fils... IPHIGENIE Ô ciel! ORESTE ...il a vengé son père! IPHIGÉNIE ET LES PRÊTRESSES De forfaits sur forfaits quel assemblage affreux! OREST E De mes forfaits quel assemblage affreux! IPHIGENIE Et ce fils qui du ciel a servi la colère, Ce fatal instrument de la vengeance des Dieux? ORESTE A rencontré la mort qu il a longtemps cherchée. Electre dans Mycènes est seule demeurée. IPHIGÉNIE à part C en est fait! Tous les tiens ont subi le trépas Tristes pressentiments, vous ne me trompez pas! à Oreste Eloignez-vous, je suis assez instruite Oreste sort SCÈNE 6 IPHIGENIE Ô ciel! de mes tourments la cause et le témoin, Jouissez des malheurs où vous m avez réduite; Ils ne pouvaient aller plus loin! CHOEUR DES PRÊTRESSES Patrie infortunée, Où par des noeuds si doux Notre âme est enchaînée, Vous avez disparu pour nous! IPHIGENIE Ô malheureuse Iphigénie! Ta famille est anéantie! Vous n avez plus de rois, je n ai plus de parents, Mêlez vos cris plaintifs à mes gémissements! Vous n avez plus de rois, etc. O malheureuse Iphigénie! Ta famille est anéantie! etc. CHOEUR DES PRÊTRESSES Mêlons nos cris plaintifs à ses gémissements! IPHIGÉNIE Vous n avez plus de rois, je n ai plus de parents. CHOEUR DES PRÊTRESSES Nous n avions d espérance, hélas! que dans Oreste! Nous avons tout perdu, nul espoir ne nous reste! IPHIGÉNIE Honorez avec moi ce héros qui n est plus! Du moins qu aux mânes de mon frère Les derniers devoirs soient rendus! Apportez-moi la coupe funéraire; Offrons à cette ombre si chère Les froids honneurs qui lui sont dûs. On apporte la coupe et l on commence les cérémonies funèbres CHOEUR DES PRÊTRESSES Contemplez ces tristes apprêts, Mânes sacrés, ombre plaintive, Que nos larmes, que nos regrets, Pénètrent l infernale rive. IPHIGENIE Ô mon frère, daignez entendre Les accents de ma douleur; Que les regrets de ta sour Jusqu à toi puissent descendre. CHOEUR DES PRÊTRESSES Contemplez ces tristes apprêts, etc. DEUXIÈME ACTE Appartement intérieur du temple destine aux victimes, où Pylade et Oreste sont enchaînés. Sur un des côtes ce trouve un autel SCÈNE I PYLADE Quel silence effrayant! quelle douleur funeste! Quoi? tu ne me réponds que par des longs sanglots? Que peut la mort sur l âme des héros? Ne suis-je plus Pylade? Et n es-tu plus Oreste? ORESTE Dieux! à quelles horreurs m aviez-vous réservé? D un aveugle destin déplorable victime, Partout errant et partout réprouve, Mon sort est accompli, j etais né pour le crime PYLADE Que dis-tu? quel est ce remords? Quel nouveau crime enfin? ORESTE Je t ai donné la mort. Ce n était pas assez que ma main meurtrière Fût plongé le poignard dans le coeur d une mère. Les Dieux me réservaient pour un forfait nouveau Je n avais qu un ami, je deviens son bourreau! Air Dieux qui me poursuivez, Dieux, auteurs de mes crimes, De l enfer sous mes pas entrouvrez les abîmes! Ses supplices pour moi seront encore trop doux! J ai trahi l amitié, j ai trahi la nature. Des plus noirs attentats j ai comble la mesure. Dieux, frappez le coupable ei justifiez-vous! PYLADE Quel langage accablant pour un ami qui t aime! Reviens à toi, mourons dignes de nous! Cesse, dans ta fureur extrême, D outrager et les Dieux, et Pylade, ei toi-même! Si le trépas nous est inévitable, Quelle vaine terreur te fait pâlir pour moi? Je ne suis pas si miserable, Puisqu enfin je meurs près de toi! Air Unis dès la plus tendre enfance Nous n avions qu un même désir Ah! mon cour applaudit d avance Au coup qui va nous réunir! Le sort nous fait périr ensemble, N en accuse point la rigueur; La mort même est une faveur, puisque le tombeau nous rassemble. SCÈNE 2 Entrent un ministre du sanctuaire et des gardes du temple LE MINISTRE DU SANCTUAIRE Etrangers malheureux, il faut vous séparer! à Pylade Vous, suivez-moi! PYLADE ET ORESTE Grands Dieux! qu ordonnes-tu, barbare? ORESTE à Pylade Non, ne me quitte pas, ami fidèle et rare! PYLADE ET ORESTE aux gardes Cruels, faut-il vous implorer Hâtez la mort qu on nous prépare, Mais laissez-nous la recevoir tous deux! Vos glaives, vos bûchers sont cent fois moins affreux Que le moment qui nous sépare! LE MINISTRE DU SANCTUAIRE J obéis â nos lois, j obéis à nos Dieux! aux gardes Qu on le conduise. ORESTE Arrête! PYLADE Hélas! ORESTE Monstres sauvages! Pylade, le ministre du sanctuaire et les gardes sortent On te l enlève, hélas! Pylade est mort pour toil SCÈNE 3 ORESTE Dieux protecteurs de ces affreux rivages, Dieux avides de sang, tonnez, tonnez, écrasez-moi! Il tombe Où suis-je? à l horreur qui m obsède Quelle tranquillité succède? Air Le calme rentre dans mon coeur! Mes maux ont donc lassé la colère céleste? Je touche au terme du malheur! Vous laissez respirer le parricide Oreste? Dieux justes! Ciel vengeur! Oui, le calme rentre dans mon cour! Il s endort d accablement SCÈNE 4 Les Euménides paraissent entourent Oreste. Les unes exécutent autour de lui un ballet pantomine de terreur les autres lui parlent. Oreste reste endormi pendant toute la scène LES EUMÉNIDES Vengeons et la nature et les Dieux en courroux! Inventons des tourments. Il a tué sa mère! ORESTE Ah! ah! ah! LES EUMÉNIDES Point de grâce, il a tué sa mère! Vengeons et la nature et les Dieux en courroux! ORESTE Ah! quels tourments! ah! quels tourments! LES EUMÉNIDES Ils sont encore trop doux; Vengeons et la nature et les Dieux en courroux! Il a tué sa mère! L ombre de Clytemnestre paraît au milieu des furies et s abîme aussitôt ORESTE Un spectre! ah! ah! LES EUMÉNIDES Point de grâce, il a tué sa mère! ORESTE Ayez pitié! ayez pitié! LES EUMÉNIDES De la pitié? le monstre! il a tué sa mère! Vengeons et la nature et les Dieux en courroux! ORESTE Ayez pitié! Ah quels tourments! Ah quels tourments! LES EUMÉNIDES Égalons, s il se peut, sa rage meurtrière; Ce crime affreux ne peut être expié! Ton forfait ne peut être expié! ORESTE Ayez pitié! Dieux cruels! apercevant Iphigénie Ma mère! Ciel! SCÈNE 5 Les portes de l appartement s ouvrent; les prêtresses paraissent les furies s abîment sans pouvoir être aperçues IPHIGENIE à Oreste Je vois toute l horreur Que ma présence vous inspire. Mais au fond de mon coeur, Etranger malheureux, si vos yeux pouvaient lire, Autant que je vous plains, vous plaindriez mon sort. ORESTE à part Quels traits! quel étonnant rapport! IPHIGENIE aux prêtresses Qu on détache ses fers. à Oreste Quels bords vous ont vu naître? Que veniez-vous chercher dans ces climats affreux? ORESTE Quel vain désir vous porte à me connaître? IPHIGENIE Parlez! ORESTE à part Que lui répondre? Ô Dieux! IPHIGENIE D où vient que votre coeur soupire? Qu êtes-vous? ORESTE Malheureux! C est assez vous en dire. IPHIGÉNIE De grâce, répondez de quels lieux venez-vous, Quel sang vous donna l être? ORESTE Vous le voulez? Mycènes m a vu naître! IPHIGÉNIE Dieux, qu entends-je? Achevez! Dites, informez-nous du sort d Agamemnon, De celui de la Grèce! ORESTE Agamemnon? IPHIGÉNIE D où naît la douleur qui vous presse? ORESTE Agamemnon... IPHIGENIE Je vois couler vos pleurs! ORESTE ...sous un fer parricide est tombé! IPHIGENIE à part Je me meurs! ORESTE à part Quelle est donc cette femme? IPHIGÉNIE Et quel monstre exécrable A sur un roi si grand osé lever le bras? ORESTE Au nom des Dieux, ne m interrogez pas! IPHIGENIE Au nom des Dieux, parlez! ORESTE Ce monstre abominable, c est... IPHIGÉNIE Achevez! vous me faites frémir! ORESTE ...son épouse! IPHIGÉNIE Grands Dieux! Clytemnestre? ORESTE Elle-même! LES PRÊTRESSES Ciel! IPHIGÉNIE Et des Dieux vengeurs la justice suprême A vu ce crime atroce? ORESTE Elle a su le punir! Son fils... IPHIGENIE Ô ciel! ORESTE ...il a vengé son père! IPHIGÉNIE ET LES PRÊTRESSES De forfaits sur forfaits quel assemblage affreux! OREST E De mes forfaits quel assemblage affreux! IPHIGENIE Et ce fils qui du ciel a servi la colère, Ce fatal instrument de la vengeance des Dieux? ORESTE A rencontré la mort qu il a longtemps cherchée. Electre dans Mycènes est seule demeurée. IPHIGÉNIE à part C en est fait! Tous les tiens ont subi le trépas Tristes pressentiments, vous ne me trompez pas! à Oreste Eloignez-vous, je suis assez instruite Oreste sort SCÈNE 6 IPHIGENIE Ô ciel! de mes tourments la cause et le témoin, Jouissez des malheurs où vous m avez réduite; Ils ne pouvaient aller plus loin! CHOEUR DES PRÊTRESSES Patrie infortunée, Où par des noeuds si doux Notre âme est enchaînée, Vous avez disparu pour nous! IPHIGENIE Ô malheureuse Iphigénie! Ta famille est anéantie! Vous n avez plus de rois, je n ai plus de parents, Mêlez vos cris plaintifs à mes gémissements! Vous n avez plus de rois, etc. O malheureuse Iphigénie! Ta famille est anéantie! etc. CHOEUR DES PRÊTRESSES Mêlons nos cris plaintifs à ses gémissements! IPHIGÉNIE Vous n avez plus de rois, je n ai plus de parents. CHOEUR DES PRÊTRESSES Nous n avions d espérance, hélas! que dans Oreste! Nous avons tout perdu, nul espoir ne nous reste! IPHIGÉNIE Honorez avec moi ce héros qui n est plus! Du moins qu aux mânes de mon frère Les derniers devoirs soient rendus! Apportez-moi la coupe funéraire; Offrons à cette ombre si chère Les froids honneurs qui lui sont dûs. On apporte la coupe et l on commence les cérémonies funèbres CHOEUR DES PRÊTRESSES Contemplez ces tristes apprêts, Mânes sacrés, ombre plaintive, Que nos larmes, que nos regrets, Pénètrent l infernale rive. IPHIGENIE Ô mon frère, daignez entendre Les accents de ma douleur; Que les regrets de ta sour Jusqu à toi puissent descendre. CHOEUR DES PRÊTRESSES Contemplez ces tristes apprêts, etc. Gluck,Christoph Willibald/Iphigénie en Tauride/III
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2007 Pro Tour Team チーム名 略号 チーム国籍 HP AG2r Prevoyance A2R France HP Astana AST Switzerland HP Bouygues Telecom BTL France HP Credit Agricole C.A France HP Cofidis-Le Credit par Telephone COF France HP Team CSC CSC Denmark HP Discovery Channel Pro Cycling Team DSC USA HP Euskaltel-Euskadi EUS Spain HP Francaise des Jeux FDJ France HP Caisse d'Epargne GCE Spain HP Gerolsteiner GST Germany HP Lampre-Fondital LAM Italy HP Liquigas LIQ Italy HP Team Milram MRM Italy HP Predictor-Lotto PRL Belgium HP Quickstep-Innergetic QSI Belgium HP Rabobank RAB Netherlands HP Saunier Duval-Prodir SDV Spain HP T-Mobile Team TMO Germany HP Unibet.com UNI Belgium HP
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【Tags Dixie Flatline J tJ Luka】 Original Music Title Just Be Friends Music Lyrics written, Voice edited by Dixie Flatline Singer 巡音ルカ (Megurine Luka) Fanmade Promotional Videos Fanmade Arrangement Click here for the Japanese Lyrics English Lyrics (translated by motokokusanagi2009): Just be friends All we gotta do Just be friends It s time to say goodbye Just be friends All we gotta do Just be friends Just be friends... It came to mind in the early morning yesterday As if I gathered broken pieces of glass What the heck is this? Drips from my cut finger Is this what we really hoped for? I knew it at the bottom of my heart, the hardest choice would be the best My self-love refuses it and repeats self-contradiction When can I tell it to you? In the slowly decaying world, I m struggling but it s the only way Carving your faded smiles, I pulled out the plug I screamed with my hoarse voice, rebound and resonance echo in vain Nothing is left at the end of the unchained me Coincidences that sticked us degenerates into the dark and are broken in pieces "No matter what we do, life is just like that" I mumbled Somebody s tears flow down the dried cheeks All we gotta do Just be friends It s time to say goodbye Just be friends All we gotta do Just be friends Just be friends Just be friends... Yesterday a tranquil night made me realize It d be useless to pick up fallen petals Because it d never bloom again It s tiny but already dead on my palms Our time stopped long ago I remember the season we met first and your grace smile Bringing up old issues, we hurt each other as badly as possible Our minds are full of thorns With this continuous dull relationship Grievously I can t change my mind I still love you, I don t wanna be apart from you, but I have to tell you It s raining heavily in my mind, I m stunned, I m standing dead, my vision is blurry Despite my determination, the pain is still penetrating The bond between us has come apart and is dying away in everyday Goodbye, my sweetheart, it s over We have to leave without turning back Just once, just once, if I could have my wish to come true I d be born again and again and go see you on those days I screamed with my hoarse voice, rebound and resonance echo in vain Nothing is left at the end of the unchained me The bond between us has come apart and is dying away in everyday Goodbye, my sweetheart, it s over We have to leave without turning back It s all over Singable English Lyrics for singing (written by Marimo): (Just be friends All we gotta do...) stayin in my eyes in early lonely morning yesterday makin together piece of broken cup of brittle glass what is this? I wonder about blood s dripping from my finger cut this is our wishing answer to leave...I don t beleive knowin in my heart already without touching overnight keepin the choice as the best of all but hardest to me cause I don t wanna hurt myself so what I did and said differs again when is the time to tell you my feeling...I can t decide rotting the world, losing colors, stopping your words slowly there is the only way for me to try to keep all right now still have old good days in mind and your colorless smile in face I set myself unplugged cried out aloud to make all my voice dead reflection, reverberation goes around without walls although I can find nothing out in places unchained only my body and mind are wishing for love alone all miracles keeping two of us one turn no more light, tie no more line, end up in bad into pieces "no wonder just it s in my thought"...I said to myself anybody s tears are flowing on cheek after running mine out (All we gotta do Just be friends...) feelin on my chair in calmly silent midnight yesterday pickin up petal of freezing rose on colorful tiny floor I can t make it bloom again yes I know it s the little death on my hand there is the time of us inside...never passing forward callin to my mind the season I happened to meet you first showin me your face in my room it s just like an angel everything goes down the past we have already hurt anything between us too many thorns are living, growing on our broken hearts sorrowfully, melancholy, really heavy relations there is the only way for me to stay my feeling hot now still have my true love for you and can t leave you off anywhere I fly the final plane miserable rain falls in my blue mind so upset, so depressed all views are lost in blind fog surely I have been ready for the pains all along but they are coming into my body again and again long red threads keeping two of us one burn no more love, tie no more knot, disappeared in lonely days "good-bye my sweetheart, I love you"...I won t remember I never look anything of you back and walk on my future world ah...one more time, gimme one more time now if I can make my little wish realized I ll be born to meet again and again I ll find out memories...timeless days with you cried out aloud to make all my voice dead reflection, reverberation goes around without walls although I can find nothing out in places unchained only my body and mind are wishing for love alone long red threads keeping two of us one burn no more love, tie no more knot, disappeared in lonely days "good-bye my sweetheart, I love you"...I won t remember I never look anything of you back and walk on my future world It s the unhappy but true end... Romaji lyrics (transliterated by motokokusanagi2009): nanige nai asa no hazu ga nani ka nakushita yō futo kimi ga ukabu nda tsunzaku danmatsuma no one scene mezame wa kono kuri kaeshi tonari o mite miruto naite ita tsunaide ita te sae aite ita sono kanashige na me wa kono kimochi o oshi korosu darō Just be friends All we gotta do Just be friends It s time to say goodbye Just be friends All we gotta do Just be friends Just be friends... masa ni slow motion no yōna isshun zange to kōkai o tabi suru nō wa ando ni kajiri tsuku hana ni tomeru mushi ga ou risk korewa ittai nan darō kitta yubi kara shitataru shizuku bokura wa kon na koto shita katta no kana wakatte tayo kokoro no oku soko dewa mottomo tsurai sentaku ga best sore o kobamu jiko ai to kekka jika tōchaku no kuri kaeshi boku wa itsu ni nareba ieru no kana yuru yaka ni kuchite yuku kono sekai de agaku boku no yuiitsu no katsuro iro aseta kimi no hohoemi kizande sen o nuita koe o karashi te sake nda hankyō zankyō munashiku hibiku hazusareta kusari no sono saki wa nani hitotsu nokotte ya shinai kedo futari o kasane teta gūzen an ten dan sen hakana ku chiji ni shosen kon na monosa tsubuyaita kareta hoho ni tsutau dareka no namida wakatte hoshiku nai wakatte hoshī tsubuyaita katte na nagare boshi keshita tegami wa nanmai bun? donatta yo kimi ni ie nai bun nagashita namida wa bye bye o suru kokoro no sei ippai no "daisuki" sa kimi ga kureta aizu ni naku boku wa naki mushi da (All we gotta do Just be friends It s time to say goodbye Just be friends All we gotta do Just be friends Just be friends Just be friends...) kizuita nda kinō no naida yoru ni ochita kaben hiroi ageta to shite mata saki modoru kotowa nai sō teno hira no chīsa na shi bokura no jikan wa tomatta mama mukashi o omoi dashite yuraide shimatta koto ni kanshite wa dō shitara īno darō ka otagai "issho" wa mō nai ima o kako ni oshi yatte futari kizu tsuku kagiri kizu tsui ta boku ra no kokoro wa toge darake da omo kurushiku tsuduku kono kankei de kanashī hodo kawara nai kokoro ai shite ru noni hanare gatai noni boku ga iwa na kya kokoro ni dosha buri no ame ga bōzen shōzen shikai mo kemu ru kakugo shiteta hazu no sono itami soredemo tsuranu kareru kono karada futari o tsunai deta kizuna hokoro bi hodoke nichijō ni kiete ku sayonara ai shita hito koko made da mō furi muka naide aruki dasu nda dare ni ie ba doko ni ike ba unmei o kowashite kureru no nageite ita nani o sure ba suki na hito no tonari e yukeru no kimi no kanjō kimi eno kandō kimi no kanshoku kimi eno kansha kimi no kankaku subete o daki shimete boku wa mae o muita ichido dake ichido dake negai ga kanau no naraba nando demo umare kawatte ano hino kimi ni aini ikuyo Just be firends koe o kara shite sake nda hankyō zankyō muna shiku hibiku hazu sareta kusari no sono saki wa nani hitotsu nokotte ya shinai kedo futari o tsunai deta kizuna hokoro bi hodoke nichijō ni kiete ku sayonara ai shita hito koko made da mō furi muka nai de aruki dasu nda kore de oshi mai sa
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スレ25 169園宵 静(そのよい しずか) キャラ設定内容 名前 園宵 静(そのよい しずか) 性別/年齢 女/21 性格 怒りっぽい、というか常に何かに対してキレていて好戦的で乱暴、なのに、非常に常識的で世渡り上手。磐石なる『自分』を持っていて、他の干渉に対して微塵も揺らぐことのない精神力を持っている。 容姿 髪型は前髪も後ろ髪もまとめて一つに結い上げて腰まで伸ばしている。吊り上った眉、切れ長の目に高い鼻、薄い唇で常に大口を開け愉快に笑う。身長180センチ体重62キロ、手足が長い。胸は人並み。 服装 金髪、黒縁メガネ、黄色いネクタイに黒いワイシャツを腕まくりし、右手首に黄色い腕時計、黒い皮手袋、黄色いベルトに黒のスキニージーンズ。 絵柄 お任せします。 差分 通常の表情が上で書いた大笑いなので、それと、あと笑みを止めた完全にブチ切れた表情を描いて頂けたら嬉しいです。 備考 非常識を人間にした女。テレビのリモコンで人を斬り殺し、シャンパンで撃ち殺し、ラインカーで轢き殺し、トイレットペーパーで絞め殺す。原理は本人も知らないが、都合が良いので殺し屋をしている。 セリフ 「神様を殺す自信はあっても、音子さんを殺す自信はないです。あんたの方が強いから」 自由アピール 取り敢えず、 97で出した小石城音子の後輩。こっちも、可愛くないし綺麗でも美人でもないです。ただ、カッコいい。そんな感じにして頂けたら嬉しいです。 他に依頼したキャラ 小石城 音子 ラフ http //isekotoba.hp.infoseek.co.jp/cgi-bin/src/mjd3248.jpg 線画 眼鏡なし:http //isekotoba.hp.infoseek.co.jp/cgi-bin/src/mjd3261.jpg 眼鏡あり:http //isekotoba.hp.infoseek.co.jp/cgi-bin/src/mjd3264.jpg カラー vip127719.jpg 最新レス 53 :以下、名無しにかわりましてVIPがお送りします[]:2010/01/31(日) 00 23 34.22 ID 2FY0kKklO 52 そういえば……。 13のラフ絵を見た時に、 眼鏡の設定が頭から吹っ飛んでしまったんでしょうね。 あまりにも自分の理想よりも理想的過ぎて、 自動的に書き換えられてしまったんですよ。 まさに絵の魔力。 54 :以下、名無しにかわりましてVIPがお送りします[]:2010/01/31(日) 00 41 51.93 ID NQfZkZyxO あ……眼鏡設定見落としてた。ごめんなさい。一応置いときます。 http //isekotoba.hp.infoseek.co.jp/cgi-bin/src/mjd3264.jpg 55 :47[]:2010/01/31(日) 00 47 25.15 ID 7bJaclab0 49 力不足感が否めないんですが一応塗らさせていただきました 後メガネ勝手に付けちゃったんですけど 54のが全然いいね。泣きたい 差分とかは画力的な意味で描けないので自分もパスさせていただきますゴメンナサイ http //momizi.xrea.jp/src/vip127719.jpg 56 :以下、名無しにかわりましてVIPがお送りします[]:2010/01/31(日) 00 53 09.56 ID NQfZkZyxO 55 す……すげぇうめぇ……… 色塗りでここまで変わるとわ……… ありがとう 57 :以下、名無しにかわりましてVIPがお送りします[]:2010/01/31(日) 01 07 59.56 ID 2FY0kKklO 54 55 お二方の仕事ぶりに感服するしかありません……。 本当にありがとうございました。 金髪やら黒い靴やら、黄、黒、黄、黒と、 色にはそれなりにこだわる部分があって、 少しでも修正の余地があるなら注文をしよう、 と覚悟はしていましたが、その必要はなかったですww 俺は絵に関しちゃ全くの素人なんで、 力不足と言われても、それを否定する権利はありませんが、 十分最高だと思います! 色合いのモチーフは『危険』です。 今年の干支寅にしかり、 工事現場で見かけるトラロープしかり。 鬼太郎のチャンチャンコにしかり。 なんか黄色と黒の組み合わせがカッコイイと思ったんです。 本当にここまで、 俺のキャラを作り上げて下さりありがとうございました。 名前 コメント
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Bonnie Tyler Holding Out For A Hero 映画 フットルースより Total Eclipse of the Heart artist-B
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AKT II SCENA 1 Jeden głos z głębi sceny Po nieszporach, przy niedzieli skoro jeszcze słonko jasne… Chór Po nieszporach, przy niedzieli skoro jeszcze słonko jasne, człek się nieco rozweseli, wszak się cały tydzień poci, niech się nieco rozochoci, wszak to tylko jego własne. Młodzi – tenory Ot, niedługo panicz młody z swą bohdanką tu przybędzie, Kobiety z swą bohdanką tu przybędzie, Tenory Tam we dworze będę gody, jużci nie zapomną człeka. Basy Choć we dworze będą gody, człek przed biedą wciąż ucieka, a ta zmora za nim wszędzie, Tutti a ta zmora za nim wszędzie goni, więc wesoły, więc ochoczy niech nam będzie dzień dzisiejszy, więc wesoły, więc ochoczy niech nam będzie dzień dzisiejszy, jutro znowu dzień roboczy a pojutrze mozolniejszy. Więc wesoły, więc ochoczy niech nam będzie dzień dzisiejszy. Jutro znowu dzień roboczy i pojutrze dzień roboczy, potem jeszcze mozolniejszy, potem jeszcze mozolniejszy. Więc wesoły, więc ochoczy niech nam będzie dzień dzisiejszy, więc wesoły, więc ochoczy niech dzisiejszy będzie dzień. Kobiety Czy też panicz nasz bez dumy na wesele prosi kumy? Basy Oj kobiety, oj dziewczęta, panicz was urokiem pęta. Kobiety Panicz to dobroci rzadkiej, taki grzeczny, taki gładki. Basy Grzeczny-ć on to jak panowie, Dobry-ć on to lecz we słowie. Oj, kobiety. Solo Więc wesoły, więc ochoczy niech nam będzie dzień dzisiejszy. Chór męski Słonko gaśnie, dzień się mroczy i szczyt góry coraz mniejszy. Tutti a człek swobodniejszy ale razem i smutniejszy. Solo Więc wesoły, więc ochoczy niech nam będzie dzień dzisiejszy. Tutti Jutro znowu i pojutrze dzień roboczy, potem jeszcze mozolniejszy, potem jeszcze mozolniejszy. Więc wesoły, więc ochoczy niech nam będzie dzień dzisiejszy. Więc wesoły, więc ochoczy niech dzisiejszy będzie dzień! SCENA 2 Jontek z Halką Chór Lecz cóż to? Basy Cóż tam? Tenory Co to za chłopak? Alty Co to za chłopak? Soprany Przybywa z dziewką? Tenory To Jontek! Basy Tak to Jontek! Kobiety Lecz dziewczyna? Jontek Do wesela szczęść wam Boże i daj radość wam, lecz gdzie bieda, nie pomoże nawet śpiewka tam, więc was nie powitam śpiewką. Chór To Halka! Jontek To Halka! to ona, to dziewka z naszej wsi. Chór Skąd to Jontku wróciliście, skąd tę dziewkę przywiedliście, jak zmieniona, jak zbiedzona aż spojrzeć na nią wstręt. Jontek Wracam z miasta od panicza. Halka Wracam z miasta od panicza, nie poznali mnie z oblicza, bom zmieniona, bom ja ptak. Oj sokole, mój sokole po coś zleciał tu na pole, po coś znęcił gołąbeczka i stumanił mój sokole! bielutkiego gołąbeczka, stumaniłeś go! Chór Biedna Halka, jak zmieniona, aż spojrzeć na nią wstręt, zmieniona, zbiedzona aż spojrzeć na nią wstręt. Jontek At, zwyczajnie pański sprzęt. Tak się kończą zalecanki. Panicz u nóg swej bohdanki Cześnikówny gładkiej pani, gdzież o chłopce pomnieć ma? Halka Lecz nie sprzedał duszy dla niej, duszy czartu. Chór Opowiedz Jontku jak było tam, opowiedz Jontku jak było tam! jak się to stało, opowiedz nam! Jontek Opowiem wam. Basy Opowiedz nam. Jontek Przyszliśmy właśnie w zaręczyn chwilę. Gdy ją zobaczył, zaczął ją mile mamić i durzyć słówkami swemi i rzucać tuman czarami swemi, potem za miasto wysyłał ją. Nie mogłem znieść kłamstwa tych słów. Prawdęm powiedział, on mnie i ją za bramę wygnać kazał jak psów. Alty i soprany Ach! Tenory i basy Za bramę wygnać kazał jak psów. Halka Znów mi się zjawiasz, tumanisz znów, sokoleńku, mój sokole… nie, nie, nie… Gołąbeczek nad górami zatrzepotał skrzydełkami… ale już nie bielutkiemi, lecz krwią własną czerwonemi zatrzepotał skrzydełkami i jak kamień spadł ku ziemi. Chór Tak to, tak to z panami, to taka miłość ich, oj, tak to z nimi, oj, tak to z nimi, oj biedna nieboga, biedna ona! Tak to z panami, tak z zalotami ich. Tak to z panami, to taka miłość ich. Patrzcie! Ach patrzcie! Kruk czarny nad Halą, czarny kruk wzleciał nad Halę, wzleciał nad nią, jak gdyby wietrzył. Halka Z gołąbki trup! Chór Tak to, tak to z panami, tak z zalotami ich, tak to, tak to panami, tak, oj tak to z nimi, oj tak to z nimi, o biedna nieboga, oj biedna ona. Tak to z panami, tak z zalotami ich. (tylko chór męski) Tak to z panami, tak z zalotami, tak to z panami, tak z zalotami, tak z zalotami, tak z zalotami panów złych. Biedna, oj biedna nieboga, tak to z panami, tak z zalotami, o biedna nieboga, biedna nieboga, biedna nieboga! Jontek Otóż jadą! Chór Już jadą! SCENA 3 Ci sami i Marszałek potem Cześnik, Janusz, Zofia. Marszałek Dobrze żeście tu gromadą, przywitajcież mi rozgłośnie i pokłońcie się radośnie, powitajcież mi rozgłośnie i pokłońcie się radośnie młodej pani, pięknej pani! Chór Powitajmy ją rozgłośnie i pokłońmy się radośnie, powitajmy ją. Cześnik (wchodząc) Jak się macie dobre dzieci? Chór Dziękujemy Jegomości. Janusz Jak się macie dobrzy ludzie? Chór Dziękujemy paniczowi. Marszałek (spostrzegając Halkę) O wściekłości! Halka tu. Zofia Jak się macie. Chór żeński Dziękujemy panieneczce, dziękujemy pani, dziękujemy panieneczce, dziękujemy pani. Marszałek Cóż, czy gardła wasze głodne, że witacie tak milcząco, to dziewczątko tak urodne waszą panią! Chór męski Powitajmy ją gorąco, pokłonijmy się radośnie, zaśpiewajmy im rozgłośnie, Tutti Powitajmy ich gorąco Daj wam Boże długie lata! I to ożenienie stałe szczęście niech wam daje, długi wiek i mienie, szczęście niech wam daje, długi wiek i mienie, długi wiek i mienie. Daj wam Boże stałe szczęście, wiek i mienie. Daj wam Boże stałe szczęście, wiek i mienie. Zofia (spostrzegając Halkę) Lecz cóż to? Jakaś biedna dziewczyna. Chór To biedna dziewczyna. Zofia Z tą twarzą bladą, cierpiącą. Chór z tą twarzą wybladłą, cierpiącą. Janusz na stronie Ha! czy też jej nie poznała?! Zofia Jakaż to biedna dziewczyna z tą twarzą bladą, cierpiąca, ta twarz mi się przypomina zda się widziałam już ją, ta twarz mi się przypomina, ach! zda się widziałam już ją. Jakaż to biedna dziewczyna z tą twarzą bladą, cierpiąca, ach zda się widziałam ją, widziałam ją. Cześnik Jakaż to biedna dziewczyna z tą twarzą bladą, cierpiąca, ta twarz mi się przypomina, ach, zda się widziałem już ją. Jontek (na stronie) Ha! żeby ją też poznała, żeby poznała, o Boże! łatwo domyśleć się może, wtedy wzgardziłaby go. Chór Poznała, może poznała, poznała, może poznała. Biedne obydwie, oszukał jedną zaledwie i znów oszukał tą. Oszukał tą, oszukał tą. Zofia Jakaż to biedna dziewczyna, z tą twarzą bladą, cierpiąca, ta twarz mi się przypomina, ach, zda się widziałam już ją. Zda się już widziałam ją, zda się już widziałam ją. Jontek Ha! żeby ją też poznała, O żeby poznała, o Boże, domyśleć się łatwo może, a wtedy wzgardziłaby go, wtedy wzgardziłaby go, wtedy wzgardziłaby go. Cześnik i Marszałek Jakaż to biedna dziewczyna z tą twarzą bladą, cierpiąca, ta twarz mi się przypomina, widziałem już ją, widziałem już ją widziałem już ją. Janusz Czy ona jej nie poznała. Ha! piekło serce me pali, jak sama się nie oddali, potrafię oddalić ją, potrafię oddalić ją, potrafię oddalić ją. Halka Nad biedną Halką zlituj się Boże, osłoń jej nędzę opieką swą. Janusz Czy ona jej nie poznała? Ha! piekło serce me pali, jak sama się nie oddali, potrafię oddalić ją, potrafię stąd oddalić, oddalić ją, oddalę ją. Soliści (bez Halki i Janusza) Głos obłąkanej woła do Boga, osłoń ją Panie opieką Twą. Głos obłąkanej woła do Boga, Osłoń ją Panie opieką Twą, Ty osłoń ją. O Panie osłoń ją opieką Twą. Chór O Panie, osłoń ją opieką Twą, osłoń ją, Panie, osłoń ją. Zofia Nie mylę się, widziałam ją. Janusz O nie, moja ukochana, nie mogłaś widzieć tej twarzy, jakaś biedna, obłąkana, jakieś piosnki sobie marzy. Halka Jaśku! mój Jaśku! Janusz (na stronie) Ha! potężnie Bóg mścić umie chwilowy błąd, ale Zofia nie rozumie. Tak! więc mężnie uchodźmy stąd, potem z dziewczyną poradzę sobie. Halka Gołąbeczek siadł na grobie… Zofia Co tobie mała, co tobie? Janusz Spieszmy, spieszmy do kościoła mrok nastaje i czas woła. Zofia Jakoś ciężko tu na sercu, śpieszmy, śpieszmy do kościoła, śpieszmy do kościoła, śpieszmy do kościoła, śpieszmy, by uświęcić związek nasz. Janusz Do kościoła! Już mrok nastaje, do kościoła, czas woła, śpieszmy, by uświęcić związek nasz. Cześnik Jakoś nudno tu na dworze! Do kościoła! Ach, spieszmy do kościoła, do kościoła czas już woła, spieszmy, by uświęcić związek wasz. Chór (Soprany i alty) Daj wam Boże długie lata Tutti i to ożenienie stałe szczęście niech wam daje, długi wiek i mienie. Jontek I cierpienie. Marszałek Kto tam z pomiędzy was odezwał się? Tenory Nikt. Basy Nikt. Marszałek (do oddalającego się chóru) A więc dalej spieszcie się i parami, i radośnie, państwa młodych zawrzeć wkoło, zaśpiewajcie im rozgłośnie, lecz po ślubie. Chór (u drzwi kościoła) Zaśpiewajmy im wesoło. Oj wesoło! Oj wesoło! Jontek Więc widziałaś, więc słyszałaś teraz więc przekonaj się. Halka Gdzie mój Jaśko? gdzie mój sokół? Jontek Patrzaj tam! Przed ołtarzem stoją razem, proboszcz czyta, oni z cicha mówią za nim a z wyrazem każdym płacze panna młoda. Halka Oj szkoda cię Jasiu, oj szkoda i mnie szkoda! Jontek A twój Jaśko się uśmiecha, Halka Oj szkoda cię Jasiu! Jontek a twój Jaśko się uśmiecha. Halka Oj szkoda Jasiu cię. O mój miły, mój ty drogi Jaśku, szkoda cię O mój drogi, szkoda cię mój Jaśku! szkoda cię. Jontek Ona płacze, on się śmieje, biedna pani! szkoda cię. Ona płacze, on się śmieje, biedna pani! szkoda, szkoda cię. Halka Ach! gdybyś ty Jontku znał… Jontek Teraz pierścień on jej dał. Halka Ach, w sercu się dzieje tu. Jontek Ona pierścień dała jemu. Halka Aż się człowiek mówić boi… Jontek A on stoi tak wesoły jak i stał. Ha1ka Gdybyś znał! gdybyś znał… Jontek (zbliża się do Halki) Tak wesoły jak i stał. Halka Gdybyś znał! gdyby znał, rzekłbyś ze mną. Jaśko mój drogi, Jaśko mój złoty. Jaśko szkoda! szkoda cię szkoda Jaśka, drogiego pana mojego Jaśko, szkoda, szkoda cię mój Jaśko, mój drogi. Jontek Tak wesoły jak i stał. Biedna Halko, o biedna dziewczyno, ty biedna płaczesz, on się śmieje o Halko szkoda cię. Halko przestań żalić się twoje łzy zabiją mnie, ty płaczesz, on się śmieje, biedna Halko, szkoda cię, szkoda cię, biedna Halko szkoda cię, o Halko! (biegnie do drzwi kościółka) Już! Halka (pada zemdlona) Już! Chór (w kościółku) Ojcze z niebios, Boże, Panie tu na ziemi zeszlij nam Twoje święte zmiłowanie, tu na ziemię zeszlij nam. Ojcze z niebios Boże, Panie tu na ziemię zeszlij nam Twoje święte zmiłowanie, tu na ziemię zeszlij nam. Halka Ha! Dzieciątko nam umiera, z głodu umiera, dzieciątko z głodu umiera a matka tu, a ojciec tam! Dziecię wyciąga rączęta i miłosiernie spoziera, a matka tu, a ojciec tam!… Ha! wszak i suka swe szczenięta karmi, otula i lula, a moje dziecię umiera. O mój maleńki, któż do trumienki ubierze cię, spowije cię? O mój maleńki, któż do trumienki ubierze cię, spowije cię? O mój maleńki któż do trumienki ubierze cię, kto mój maleńki, kto do trumienki ułoży cię? Kto zakołysze na wieczny sen? Kto ukołysze na wieczny sen, kto ukołysze na wieczny sen? A serce gdzie? Hej, Jaśko, gdzie? A łzy te moje, te krwawe łzy? Ja zemszczą się! Zabiję Jaśka, bom matka ja i żona twa. Ja serce twoje wydrę ci za krzywdę moją pomszczę się. Hej! Jaśku! Panie, słyszysz mię! Chór Boże mocny, święty Boże, nad Twym ludem zlituj się! Wszakże dłoń Twa wszystko może! Ach! Nad nami zlituj się. i przez Syna Twego męki ulżyj smutnej biedzie tej, łzom pofolguj, ukój męki Boże Wielki litość miej! Boże Wielki litość miej! Ach litość miej, a łzom pofolguj, ukój jęki, Boże błogosław nam! Halka Boże mocny! litość miej Boże, dzięki Ci! Boże mocny dzięki, dzięki Ci, Boże Wielki, dzięki Panie! dzięki Tobie! dzięki Tobie! Boże Panie, dzięki Ci! Już bym cię miała zabić mój drogi, Jaśka i Pana mojego O przebacz! przebacz łzom twej niebogi, śmierci dzieciątka naszego. O żyj szczęśliwy, Żyj, choć nie dla mnie, z tą piękną panią, raduj się ty, tylko czasem pomódl się za mnie, umieram, błogosławię ci, I tylko czasem pomódl się za mnie, umieram, błogosławię, błogosławię ci! Jontek Halko! o Halko! Chór Już za późno, już za późno, Utonęła, utonęła biedna już. Janusz i Cześnik Kto utonął? Jontek Halka! Chór Już za późno, już za późno, Utonęła biedna Halka już! Marszałek Teraz właśnie nadszedł czas, państwa młodych zawrzeć wkoło i zaśpiewać piosnkę wraz. Chór Zaśpiewamy ją wesoło. Koniec opery. AKT II SCENA 1 Jeden głos z głębi sceny Po nieszporach, przy niedzieli skoro jeszcze słonko jasne… Chór Po nieszporach, przy niedzieli skoro jeszcze słonko jasne, człek się nieco rozweseli, wszak się cały tydzień poci, niech się nieco rozochoci, wszak to tylko jego własne. Młodzi – tenory Ot, niedługo panicz młody z swą bohdanką tu przybędzie, Kobiety z swą bohdanką tu przybędzie, Tenory Tam we dworze będę gody, jużci nie zapomną człeka. Basy Choć we dworze będą gody, człek przed biedą wciąż ucieka, a ta zmora za nim wszędzie, Tutti a ta zmora za nim wszędzie goni, więc wesoły, więc ochoczy niech nam będzie dzień dzisiejszy, więc wesoły, więc ochoczy niech nam będzie dzień dzisiejszy, jutro znowu dzień roboczy a pojutrze mozolniejszy. Więc wesoły, więc ochoczy niech nam będzie dzień dzisiejszy. Jutro znowu dzień roboczy i pojutrze dzień roboczy, potem jeszcze mozolniejszy, potem jeszcze mozolniejszy. Więc wesoły, więc ochoczy niech nam będzie dzień dzisiejszy, więc wesoły, więc ochoczy niech dzisiejszy będzie dzień. Kobiety Czy też panicz nasz bez dumy na wesele prosi kumy? Basy Oj kobiety, oj dziewczęta, panicz was urokiem pęta. Kobiety Panicz to dobroci rzadkiej, taki grzeczny, taki gładki. Basy Grzeczny-ć on to jak panowie, Dobry-ć on to lecz we słowie. Oj, kobiety. Solo Więc wesoły, więc ochoczy niech nam będzie dzień dzisiejszy. Chór męski Słonko gaśnie, dzień się mroczy i szczyt góry coraz mniejszy. Tutti a człek swobodniejszy ale razem i smutniejszy. Solo Więc wesoły, więc ochoczy niech nam będzie dzień dzisiejszy. Tutti Jutro znowu i pojutrze dzień roboczy, potem jeszcze mozolniejszy, potem jeszcze mozolniejszy. Więc wesoły, więc ochoczy niech nam będzie dzień dzisiejszy. Więc wesoły, więc ochoczy niech dzisiejszy będzie dzień! SCENA 2 Jontek z Halką Chór Lecz cóż to? Basy Cóż tam? Tenory Co to za chłopak? Alty Co to za chłopak? Soprany Przybywa z dziewką? Tenory To Jontek! Basy Tak to Jontek! Kobiety Lecz dziewczyna? Jontek Do wesela szczęść wam Boże i daj radość wam, lecz gdzie bieda, nie pomoże nawet śpiewka tam, więc was nie powitam śpiewką. Chór To Halka! Jontek To Halka! to ona, to dziewka z naszej wsi. Chór Skąd to Jontku wróciliście, skąd tę dziewkę przywiedliście, jak zmieniona, jak zbiedzona aż spojrzeć na nią wstręt. Jontek Wracam z miasta od panicza. Halka Wracam z miasta od panicza, nie poznali mnie z oblicza, bom zmieniona, bom ja ptak. Oj sokole, mój sokole po coś zleciał tu na pole, po coś znęcił gołąbeczka i stumanił mój sokole! bielutkiego gołąbeczka, stumaniłeś go! Chór Biedna Halka, jak zmieniona, aż spojrzeć na nią wstręt, zmieniona, zbiedzona aż spojrzeć na nią wstręt. Jontek At, zwyczajnie pański sprzęt. Tak się kończą zalecanki. Panicz u nóg swej bohdanki Cześnikówny gładkiej pani, gdzież o chłopce pomnieć ma? Halka Lecz nie sprzedał duszy dla niej, duszy czartu. Chór Opowiedz Jontku jak było tam, opowiedz Jontku jak było tam! jak się to stało, opowiedz nam! Jontek Opowiem wam. Basy Opowiedz nam. Jontek Przyszliśmy właśnie w zaręczyn chwilę. Gdy ją zobaczył, zaczął ją mile mamić i durzyć słówkami swemi i rzucać tuman czarami swemi, potem za miasto wysyłał ją. Nie mogłem znieść kłamstwa tych słów. Prawdęm powiedział, on mnie i ją za bramę wygnać kazał jak psów. Alty i soprany Ach! Tenory i basy Za bramę wygnać kazał jak psów. Halka Znów mi się zjawiasz, tumanisz znów, sokoleńku, mój sokole… nie, nie, nie… Gołąbeczek nad górami zatrzepotał skrzydełkami… ale już nie bielutkiemi, lecz krwią własną czerwonemi zatrzepotał skrzydełkami i jak kamień spadł ku ziemi. Chór Tak to, tak to z panami, to taka miłość ich, oj, tak to z nimi, oj, tak to z nimi, oj biedna nieboga, biedna ona! Tak to z panami, tak z zalotami ich. Tak to z panami, to taka miłość ich. Patrzcie! Ach patrzcie! Kruk czarny nad Halą, czarny kruk wzleciał nad Halę, wzleciał nad nią, jak gdyby wietrzył. Halka Z gołąbki trup! Chór Tak to, tak to z panami, tak z zalotami ich, tak to, tak to panami, tak, oj tak to z nimi, oj tak to z nimi, o biedna nieboga, oj biedna ona. Tak to z panami, tak z zalotami ich. (tylko chór męski) Tak to z panami, tak z zalotami, tak to z panami, tak z zalotami, tak z zalotami, tak z zalotami panów złych. Biedna, oj biedna nieboga, tak to z panami, tak z zalotami, o biedna nieboga, biedna nieboga, biedna nieboga! Jontek Otóż jadą! Chór Już jadą! SCENA 3 Ci sami i Marszałek potem Cześnik, Janusz, Zofia. Marszałek Dobrze żeście tu gromadą, przywitajcież mi rozgłośnie i pokłońcie się radośnie, powitajcież mi rozgłośnie i pokłońcie się radośnie młodej pani, pięknej pani! Chór Powitajmy ją rozgłośnie i pokłońmy się radośnie, powitajmy ją. Cześnik (wchodząc) Jak się macie dobre dzieci? Chór Dziękujemy Jegomości. Janusz Jak się macie dobrzy ludzie? Chór Dziękujemy paniczowi. Marszałek (spostrzegając Halkę) O wściekłości! Halka tu. Zofia Jak się macie. Chór żeński Dziękujemy panieneczce, dziękujemy pani, dziękujemy panieneczce, dziękujemy pani. Marszałek Cóż, czy gardła wasze głodne, że witacie tak milcząco, to dziewczątko tak urodne waszą panią! Chór męski Powitajmy ją gorąco, pokłonijmy się radośnie, zaśpiewajmy im rozgłośnie, Tutti Powitajmy ich gorąco Daj wam Boże długie lata! I to ożenienie stałe szczęście niech wam daje, długi wiek i mienie, szczęście niech wam daje, długi wiek i mienie, długi wiek i mienie. Daj wam Boże stałe szczęście, wiek i mienie. Daj wam Boże stałe szczęście, wiek i mienie. Zofia (spostrzegając Halkę) Lecz cóż to? Jakaś biedna dziewczyna. Chór To biedna dziewczyna. Zofia Z tą twarzą bladą, cierpiącą. Chór z tą twarzą wybladłą, cierpiącą. Janusz na stronie Ha! czy też jej nie poznała?! Zofia Jakaż to biedna dziewczyna z tą twarzą bladą, cierpiąca, ta twarz mi się przypomina zda się widziałam już ją, ta twarz mi się przypomina, ach! zda się widziałam już ją. Jakaż to biedna dziewczyna z tą twarzą bladą, cierpiąca, ach zda się widziałam ją, widziałam ją. Cześnik Jakaż to biedna dziewczyna z tą twarzą bladą, cierpiąca, ta twarz mi się przypomina, ach, zda się widziałem już ją. Jontek (na stronie) Ha! żeby ją też poznała, żeby poznała, o Boże! łatwo domyśleć się może, wtedy wzgardziłaby go. Chór Poznała, może poznała, poznała, może poznała. Biedne obydwie, oszukał jedną zaledwie i znów oszukał tą. Oszukał tą, oszukał tą. Zofia Jakaż to biedna dziewczyna, z tą twarzą bladą, cierpiąca, ta twarz mi się przypomina, ach, zda się widziałam już ją. Zda się już widziałam ją, zda się już widziałam ją. Jontek Ha! żeby ją też poznała, O żeby poznała, o Boże, domyśleć się łatwo może, a wtedy wzgardziłaby go, wtedy wzgardziłaby go, wtedy wzgardziłaby go. Cześnik i Marszałek Jakaż to biedna dziewczyna z tą twarzą bladą, cierpiąca, ta twarz mi się przypomina, widziałem już ją, widziałem już ją widziałem już ją. Janusz Czy ona jej nie poznała. Ha! piekło serce me pali, jak sama się nie oddali, potrafię oddalić ją, potrafię oddalić ją, potrafię oddalić ją. Halka Nad biedną Halką zlituj się Boże, osłoń jej nędzę opieką swą. Janusz Czy ona jej nie poznała? Ha! piekło serce me pali, jak sama się nie oddali, potrafię oddalić ją, potrafię stąd oddalić, oddalić ją, oddalę ją. Soliści (bez Halki i Janusza) Głos obłąkanej woła do Boga, osłoń ją Panie opieką Twą. Głos obłąkanej woła do Boga, Osłoń ją Panie opieką Twą, Ty osłoń ją. O Panie osłoń ją opieką Twą. Chór O Panie, osłoń ją opieką Twą, osłoń ją, Panie, osłoń ją. Zofia Nie mylę się, widziałam ją. Janusz O nie, moja ukochana, nie mogłaś widzieć tej twarzy, jakaś biedna, obłąkana, jakieś piosnki sobie marzy. Halka Jaśku! mój Jaśku! Janusz (na stronie) Ha! potężnie Bóg mścić umie chwilowy błąd, ale Zofia nie rozumie. Tak! więc mężnie uchodźmy stąd, potem z dziewczyną poradzę sobie. Halka Gołąbeczek siadł na grobie… Zofia Co tobie mała, co tobie? Janusz Spieszmy, spieszmy do kościoła mrok nastaje i czas woła. Zofia Jakoś ciężko tu na sercu, śpieszmy, śpieszmy do kościoła, śpieszmy do kościoła, śpieszmy do kościoła, śpieszmy, by uświęcić związek nasz. Janusz Do kościoła! Już mrok nastaje, do kościoła, czas woła, śpieszmy, by uświęcić związek nasz. Cześnik Jakoś nudno tu na dworze! Do kościoła! Ach, spieszmy do kościoła, do kościoła czas już woła, spieszmy, by uświęcić związek wasz. Chór (Soprany i alty) Daj wam Boże długie lata Tutti i to ożenienie stałe szczęście niech wam daje, długi wiek i mienie. Jontek I cierpienie. Marszałek Kto tam z pomiędzy was odezwał się? Tenory Nikt. Basy Nikt. Marszałek (do oddalającego się chóru) A więc dalej spieszcie się i parami, i radośnie, państwa młodych zawrzeć wkoło, zaśpiewajcie im rozgłośnie, lecz po ślubie. Chór (u drzwi kościoła) Zaśpiewajmy im wesoło. Oj wesoło! Oj wesoło! Jontek Więc widziałaś, więc słyszałaś teraz więc przekonaj się. Halka Gdzie mój Jaśko? gdzie mój sokół? Jontek Patrzaj tam! Przed ołtarzem stoją razem, proboszcz czyta, oni z cicha mówią za nim a z wyrazem każdym płacze panna młoda. Halka Oj szkoda cię Jasiu, oj szkoda i mnie szkoda! Jontek A twój Jaśko się uśmiecha, Halka Oj szkoda cię Jasiu! Jontek a twój Jaśko się uśmiecha. Halka Oj szkoda Jasiu cię. O mój miły, mój ty drogi Jaśku, szkoda cię O mój drogi, szkoda cię mój Jaśku! szkoda cię. Jontek Ona płacze, on się śmieje, biedna pani! szkoda cię. Ona płacze, on się śmieje, biedna pani! szkoda, szkoda cię. Halka Ach! gdybyś ty Jontku znał… Jontek Teraz pierścień on jej dał. Halka Ach, w sercu się dzieje tu. Jontek Ona pierścień dała jemu. Halka Aż się człowiek mówić boi… Jontek A on stoi tak wesoły jak i stał. Ha1ka Gdybyś znał! gdybyś znał… Jontek (zbliża się do Halki) Tak wesoły jak i stał. Halka Gdybyś znał! gdyby znał, rzekłbyś ze mną. Jaśko mój drogi, Jaśko mój złoty. Jaśko szkoda! szkoda cię szkoda Jaśka, drogiego pana mojego Jaśko, szkoda, szkoda cię mój Jaśko, mój drogi. Jontek Tak wesoły jak i stał. Biedna Halko, o biedna dziewczyno, ty biedna płaczesz, on się śmieje o Halko szkoda cię. Halko przestań żalić się twoje łzy zabiją mnie, ty płaczesz, on się śmieje, biedna Halko, szkoda cię, szkoda cię, biedna Halko szkoda cię, o Halko! (biegnie do drzwi kościółka) Już! Halka (pada zemdlona) Już! Chór (w kościółku) Ojcze z niebios, Boże, Panie tu na ziemi zeszlij nam Twoje święte zmiłowanie, tu na ziemię zeszlij nam. Ojcze z niebios Boże, Panie tu na ziemię zeszlij nam Twoje święte zmiłowanie, tu na ziemię zeszlij nam. Halka Ha! Dzieciątko nam umiera, z głodu umiera, dzieciątko z głodu umiera a matka tu, a ojciec tam! Dziecię wyciąga rączęta i miłosiernie spoziera, a matka tu, a ojciec tam!… Ha! wszak i suka swe szczenięta karmi, otula i lula, a moje dziecię umiera. O mój maleńki, któż do trumienki ubierze cię, spowije cię? O mój maleńki, któż do trumienki ubierze cię, spowije cię? O mój maleńki któż do trumienki ubierze cię, kto mój maleńki, kto do trumienki ułoży cię? Kto zakołysze na wieczny sen? Kto ukołysze na wieczny sen, kto ukołysze na wieczny sen? A serce gdzie? Hej, Jaśko, gdzie? A łzy te moje, te krwawe łzy? Ja zemszczą się! Zabiję Jaśka, bom matka ja i żona twa. Ja serce twoje wydrę ci za krzywdę moją pomszczę się. Hej! Jaśku! Panie, słyszysz mię! Chór Boże mocny, święty Boże, nad Twym ludem zlituj się! Wszakże dłoń Twa wszystko może! Ach! Nad nami zlituj się. i przez Syna Twego męki ulżyj smutnej biedzie tej, łzom pofolguj, ukój męki Boże Wielki litość miej! Boże Wielki litość miej! Ach litość miej, a łzom pofolguj, ukój jęki, Boże błogosław nam! Halka Boże mocny! litość miej Boże, dzięki Ci! Boże mocny dzięki, dzięki Ci, Boże Wielki, dzięki Panie! dzięki Tobie! dzięki Tobie! Boże Panie, dzięki Ci! Już bym cię miała zabić mój drogi, Jaśka i Pana mojego O przebacz! przebacz łzom twej niebogi, śmierci dzieciątka naszego. O żyj szczęśliwy, Żyj, choć nie dla mnie, z tą piękną panią, raduj się ty, tylko czasem pomódl się za mnie, umieram, błogosławię ci, I tylko czasem pomódl się za mnie, umieram, błogosławię, błogosławię ci! Jontek Halko! o Halko! Chór Już za późno, już za późno, Utonęła, utonęła biedna już. Janusz i Cześnik Kto utonął? Jontek Halka! Chór Już za późno, już za późno, Utonęła biedna Halka już! Marszałek Teraz właśnie nadszedł czas, państwa młodych zawrzeć wkoło i zaśpiewać piosnkę wraz. Chór Zaśpiewamy ją wesoło. Koniec opery. Moniuszko,Stanisław/Halka